Dernière mise à jour le 13 février 2023
Le gouvernement a mis en place différentes aides pour soutenir les entreprises les plus touchées par la hausse des prix de l’énergie enregistrée depuis février 2022. Ces aides dépendent de quelques critères, notamment de la taille de l’entreprise et des difficultés qu’elle rencontre.
Retrouvez dans cet article les différentes aides accordées aux entreprises.
Accordée uniquement aux TPE (moins de 10 salariés et un chiffre d’affaires inférieur à 2 millions d’euros) ayant un compteur électrique inférieur à 36 KVA, cette aide permet de limiter la hausse des factures du gaz et de l’électricité à 15 % à partir du février 2023 (contre 120 % si augmentation normale).
Le bouclier tarifaire pour la partie électricité sera en vigueur jusqu’au 31 décembre 2023. Pour la partie gaz, il prend fin le 30 juin 2023, car c’est à cette date que les tarifs régulés du gaz disparaîtront.
Pour bénéficier de cette aide énergétique, la TPE doit transmettre à son fournisseur d’énergie son attestation d’éligibilité dûment remplie. Cette dernière est téléchargeable sur le site du ministère de la Transition énergétique.
L’amortisseur électricité est une aide destinée aux TPE ayant un compteur électrique supérieur à 36 KVA et non éligible au bouclier tarifaire ainsi qu’aux PME (moins de 250 salariés, 50 millions d’euros de chiffre d’affaires et/ou 43 millions d’euros de bilan) ayant signé les contrats les plus élevés. Elle est entrée en vigueur le 1er janvier 2023 pour un an et est directement intégrée dans la facture d’électricité de l’entreprise.
Elle est calculée sur le prix annuel moyen de l’électricité, hors coûts d’acheminement de l’électricité dans le réseau (tarif réseau ou Turpe) et hors-taxes (part énergie). Cette « part énergie » est présente sur les contrats et les propositions commerciales de la grande majorité des TPE. Elle est exprimée en euros/MWh ou en euros/kWh. Grâce à l’amortisseur électricité, le prix annuel moyen de la « part énergie » est ramené à 180 euros/MWh ou 0,18 euro/kWh sur la moitié des volumes d’électricité consommée, dans la limite d’un plafond d’aide unitaire de la « part énergie » à 500 euros/MWh. La réduction maximale du prix unitaire est de 160 euros/MWh 0,16 euro/kWh sur la totalité de la consommation..
Pour bénéficier de cette aide, les entreprises doivent remplir et transmettre leur attestation d’éligibilité à leur fournisseur d’énergie. L’attestation est également téléchargeable sur le site du ministère de la Transition énergétique.
Sont éligibles à cette aide toutes les entreprises, quelle que soit leur taille. Elle a été mise en place en juillet 2022, dans le cadre du plan de résilience économique et sociale, a été prolongée jusqu’au 31 octobre 2023 avec des conditions d’obtention plus simples depuis le 19 novembre 2022. Elles s’appliquent à partir de la période septembre-octobre 2022.
Plus généralement, les TPE et les PME répondant aux conditions générales peuvent prétendre au guichet d’aide au paiement des factures de gaz et d’électricité, à savoir :
Pour ces types d’entreprises, l’aide est cumulable avec l’amortisseur électricité.
De même, les ETI (entreprise de taille intermédiaire) et les grandes entreprises répondant aux conditions générales ainsi qu’à des conditions spécifiques sont aussi concernées par cette aide. Ces conditions sont :
Le guichet d’aide au paiement des factures de gaz et d’électricité peut atteindre 4 millions d’euros, 50 millions d’euros (pour les entreprises ayant des dépenses d’énergie très importantes) et 150 millions d’euros (pour les entreprises appartenant aux secteurs exposés à un risque de fuite de carbone).
Bon à savoir : pour les entreprises faisant partie d’un groupe, le montant des plafonds d’aide est évalué à l’échelle du groupe.
Pour bénéficier de cette aide, les entreprises doivent faire une demande sur l’espace professionnel du site du gouvernement (www.impôts.gouv.fr). La demande doit être accompagnée des documents suivants :
Par ailleurs, il se peut que d’autres documents soient également demandés. Il s’agit de :
Pour alléger leur trésorerie, les PME, pourraient demander le report du paiement de leurs impôts et de leurs cotisations sociales. Cette aide est ponctuelle et n’est accordée qu’aux entreprises qui en font la demande. À noter que les reports ne concernent pas la TVA, les taxes annexes et le reversement de prélèvement à la source.
Pour les cotisations sociales, la demande de délai de paiement se fait à l’Urssaf. Elle peut concerner les cotisations courantes et le rééchelonnement du plan d’apurement Covid en cours.
Jusqu’à l’été, les PME qui ont des difficultés de trésorerie peuvent bénéficier d’une facilité de paiement auprès de leurs fournisseurs d’énergie. Pus généralement, les factures des premiers mois de l’année sont étalées sur plusieurs mois.
Par Romain Laventure
Secrétaire Général de Kandbaz, en charge du pôle juridique, Administrateur du Synaphe (syndicat professionnel de l’hébergement d’entreprise)