Dernière mise à jour le 13 février 2023
Sur un site e-commerce, les conditions générales de vente (CGV) encadrent les relations contractuelles entre vendeur et client (particulier ou professionnel). Celles-ci sont énumérées dans un document, lequel informe chaque partie de leurs droits et obligations au moment de conclure la vente d’un produit ou d’un service. Pour en apprendre davantage sur la rédaction des CGV, suivez le guide.
L’établissement des CGV constitue une obligation légale pour tout commerçant, quelle que soit la forme juridique adoptée. Cet ensemble de dispositions permet de réduire les risques de litiges entre les deux parties en détaillant les droits et devoirs de chacun.
En présence de ce document, le client prend connaissance des différentes modalités telles que le mode de paiement, le délai de livraison, le délai de rétractation, etc. Il ne pourra donc faire aucune contestation puisqu’il les aura préalablement acceptées. En définitive, les CGV sécurisent les contractants au contrat de vente.
D’un autre côté, les CGV servent de preuve de crédibilité à l’égard des clients. Celles-ci mettent en effet les tiers en confiance compte tenu de la transparence du commerçant, c’est-à-dire qu’il n’y a pas d’informations dissimulées.
Avec des conditions générales de vente claires et bien rédigées, le client est rassuré. Cela présente même un avantage concurrentiel dans la mesure où les autres entreprises ne disposeraient d’aucune condition générale de vente.
Toute entreprise disposant d’un site e-commerce doit nécessairement rédiger des CGV. Toutefois, leur communication peut être ou non obligatoire selon le cas.
Lorsque le client est un particulier, la publication des CGV est exigée, conformément aux articles L.111-1 et suivants du Code de la consommation. La loi du 17 mars 2014 vient même renforcer cette obligation. De cette manière, le consommateur sera moins vulnérable, car il s’engagera en toute connaissance de cause grâce aux informations fournies.
En revanche, l’affichage des CGV sur un site web reste facultatif si le client est un professionnel, sauf à la demande de ce dernier. À défaut, le vendeur risque d’encourir une sanction pour manquement d’une amende de :
Par ailleurs, il faut employer la langue française pour créer les CGV dès lors qu’il s’agit de consommateurs ou d’utilisateurs finaux de produits/services. Cette disposition est notamment prévue par l’article 2 de la loi n° 94-665 du 4 août 1994.
Néanmoins, cette règle ne s’applique pas entre professionnels, personnes de droit privé françaises et étrangères. L’article 2.1. 1,1 de la circulaire d’application de cette loi stipule que « les factures et autres documents échangés entre professionnels, personnes de droit privé françaises et étrangères, qui ne sont pas consommateurs ou utilisateurs finaux des biens, produits ou services, ne sont pas visés ».
Les informations qui figurent dans les CGV diffèrent en fonction du type de client. De fait, les clauses vis-à-vis des particuliers et celles pour les professionnels ne sont pas les mêmes. Quoi qu’il en soit, il existe plusieurs points qu’il convient expressément de mentionner lors de la rédaction des conditions générales de vente.
L’article L.111-1 du Code de la consommation indique les clauses des CGV destinées aux particuliers. Cela concerne entre autres :
En règle générale, les CGV B2B apparaissent dans des documents contractuels ou publicitaires. Les informations à y faire figurer sont définies par l’article L.441-1 du Code de commerce, parmi lesquelles :
L’entreprise peut également insérer d’autres clauses, comme une clause de réserve de propriété, une clause de force majeure, une clause de limitation de responsabilité…
Bon à savoir
Le vendeur a la possibilité de créer des conditions générales de vente distinctes pour chaque catégorie de clients. Ainsi, seules les CGV qui concernent la catégorie du professionnel peuvent lui être communiquées.
On parle de clause abusive lorsqu’elle engendre un déséquilibre significatif entre le vendeur et le client. Les clauses interdites dans les CGV sont dressées dans les articles R.132-1 et R.132-2 du Code de la consommation et ont pour nature à :
Par Romain Laventure
Secrétaire Général de Kandbaz, en charge du pôle juridique, Administrateur du Synaphe (syndicat professionnel de l’hébergement d’entreprise)
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