Dernière mise à jour le 28 mars 2023
En raison de la croissance de votre activité, vous manquez d’espace pour accueillir les clients ou pour présenter vos nouveaux produits ? Puisque votre effectif augmente, vous avez besoin d’un plus grand bureau ? Ou vous souhaitez simplement vous rapprocher de la clientèle ? Vous avez alors décidé de déménager votre établissement principal dans un département du même ressort que votre précédent emplacement. Ce changement d’adresse conduit à la réalisation de certaines formalités administratives. Découvrez dans cet article les démarches à suivre pour transférer un établissement principal dans un même ressort.
L’établissement principal est l’adresse où l’entreprise exerce son activité principale. Il n’est pas à confondre avec le siège social qui correspond à l’adresse administrative et juridique de la structure. Bien que l’établissement principal peut se trouver au même emplacement que ce dernier, il est destiné à l’exploitation d’une activité ou d’un fonds de commerce. Concrètement, il peut prendre la forme d’une boutique, d’un atelier, d’un bureau, etc.
S’il est courant que l’établissement principal se situe à la même adresse que le siège social, il est aussi possible de l’attribuer une adresse différente. Tel est le cas si le siège social est domicilié auprès d’une société de domiciliation. L’entreprise doit alors mener ses activités ailleurs.
Le transfert de l’établissement principal accompagne la croissance de l’entreprise. Lorsque son activité se développe, celle-ci a besoin d’un bureau, d’une boutique ou d’un atelier de production plus spacieux. Dans ce contexte, un déménagement s’impose.
Il en va de même si l’entreprise recherche la proximité avec la clientèle ou souhaite capter de nouvelles cibles.
Mais il est aussi possible que ce changement d’adresse répond à un souci de réaliser des économies. Tel est le cas pour une entreprise qui désire occuper des locaux moins chers ou diminuer les coûts de déplacement des dirigeants.
L’adresse de l’établissement principal est une information déclarée lors de la création de l’entreprise. En conséquence, sa modification nécessite d’entamer une inscription modificative en vue d’obtenir un nouveau SIRET. Pour ce faire, il convient de déposer un dossier CFE auprès du greffe du tribunal de commerce compétent via le site Infogreffe. Ce dossier inclut :
Selon la situation, il peut aussi être nécessaire de joindre au dossier :
À savoir que l’entreprise dispose d’un délai de 30 jours pour signaler le transfert de l’établissement principal.
Enfin, il est important d’informer les tiers du déménagement de l’établissement principal. Outre la publication d’une annonce légale, cette communication peut se faire via une campagne mail ou une insertion dans les journaux.
En principe, deux options s’offrent au chef d’entreprise pour domicilier un établissement principal. Si celui-ci peut se situer au siège social même, il est possible de le transférer au domicile du représentant légal. Cette alternative est souvent prise pour des raisons d’économie et de praticité. En revanche, elle peut se heurter à des contraintes contractuelles et légales. C’est notamment le cas si le contrat de location de l’habitation ou le règlement de copropriété interdit l’exercice d’une activité professionnelle sur le lieu. La domiciliation de l’établissement principal au logement de son représentant ne peut donc pas se faire que de manière temporaire, soit pour une durée limitée à 5 ans.
Pour donner une image plus professionnelle à la marque ou conquérir une nouvelle clientèle, il est préférable de transférer l’établissement principal dans un local commercial. Celui-ci peut appartenir à l’entreprise suite à un achat de fonds ou faire l’objet d’une location. Cette solution confère une liberté totale à l’entreprise dans l’exercice de ses activités. En revanche, elle nécessite de débourser un budget conséquent.
Des coûts sont à prévoir au moment de changer l’adresse d’un établissement principal. Pour un transfert dans un même ressort, les frais de greffe s’élèvent à 67,84 euros en cas de transfert d’activité, de prise en location-gérance, de fusion scission, d’achat de droit au bail, d’achat de clientèle ou de licence IV. Ils grimpent à 70,66 euros en cas de transfert par achat de fonds, de donation, d’attribution par voie de partage ou d’acquisition de fonds en liquidation judiciaire.
Ainsi, il convient d’ajouter au dossier un chèque pour régler les frais de greffe.
Par Romain Laventure
Secrétaire Général de Kandbaz, en charge du pôle juridique, Administrateur du Synaphe (syndicat professionnel de l’hébergement d’entreprise)