Dernière mise à jour le 30 mars 2023
L’établissement principal est le lieu où se déroule l’activité d’une société. Il peut se situer, soit à la même adresse que celle du siège social, soit dans un autre local. Dans ce dernier cas, l’entreprise peut être concernée par un bail professionnel ou un bail commercial. Si elle prévoit la fermeture de son établissement principal, les démarches doivent inclure la résiliation du bail et la déclaration de modification au guichet unique. Cet article détaille les informations à ce sujet.
Une entreprise doit légalement fermer son établissement principal à l’issue de l’une des situations suivantes.
Il s’agit de l’arrêt de l’activité économique de l’entreprise, bien que celle-ci ne soit pas en cessation des paiements. Les causes d’une cessation volontaire d’activité peuvent être :
Cette procédure est établie lorsqu’une entreprise est en état de cessation de paiements. En d’autres termes, la liquidation judiciaire concerne l’entreprise qui ne dispose plus d’une trésorerie suffisante pour régler ses dettes et dont le rétablissement est impossible.
Dans le cadre de la fermeture de l’établissement principal, l’entreprise doit suivre un certain nombre de formalités, quels que soient son statut juridique et la nature de son activité.
Le bail commercial désigne un contrat de location d’un local dans lequel une entreprise exerce une activité commerciale, artisanale ou industrielle. Sa résiliation fait partie des procédures de la fermeture de l’établissement principal et peut avoir lieu à différents moments.
L’entreprise peut mettre un terme au bail commercial à l’expiration de chaque période de 3 ans (au bout de 3, 6 ou 9 ans) sans en préciser le motif. Elle doit alors adresser une lettre recommandée avec avis de réception au locataire ou l’informer par acte d’huissier de justice.
La résiliation prend effet le dernier jour du trimestre civil et une période de préavis de 6 mois doit être respectée. Le manquement à ce délai reporte les effets de la résiliation à la prochaine période triennale. À titre d’exemple, si l’entreprise remet le courrier recommandé ou l’acte d’huissier au propriétaire le 8 mai, il prendra effet le 30 novembre, soit après une période de 6 mois et à la fin du trimestre civil.
Le locataire peut résilier le bail commercial à tout moment, c’est-à-dire en dehors de la période triennale, s’il est concerné par l’une des situations suivantes :
Par ailleurs, il doit disposer de l’un des statuts ci-après :
En revanche, les dirigeants d’une SAS et d’une SA doivent respecter l’échéance de la période triennale dans le cadre de la résiliation d’un bail commercial.
L’entreprise locataire et le propriétaire peuvent aussi mettre fin au bail commercial par un commun accord. Bien que n’exigeant aucune forme particulière, la résiliation amiable du contrat doit être matérialisée par une lettre écrite, signée et conservée par les deux parties.
On parle de bail professionnel lorsque, moyennant un contrat de location, un propriétaire met son local à la disposition d’une entreprise pour l’exercice d’une profession libérale. À la différence du bail commercial, la nature de l’activité ne doit donc être ni commerciale, ni artisanale, ni industrielle. Pour rappel, la reconduction du bail professionnel est tacite, ce qui signifie que son renouvellement est automatique.
L’entreprise locataire peut toutefois mettre fin à ce contrat à tout moment sans obligation de justifier sa décision. Pour ce faire, elle doit informer le bailleur par une lettre recommandée avec avis de réception ou par acte d’huissier de justice. La durée de préavis à respecter est de 6 mois. Le non-respect de ce délai rend la résiliation nulle et le bail continue à courir.
Outre le changement de statut juridique, la modification de l’objet social ou encore le transfert d’activité, la fermeture d’établissement fait partie des modifications concernant l’activité de l’entreprise. En ce sens, une inscription modificative sur le guichet des formalités des entreprises ou guichet unique est obligatoire, et ce, dans le mois suivant la fermeture de l’établissement principal.
Ce guichet électronique est un portail internet mis en service depuis le 1er janvier 2023 en remplacement des 6 réseaux de CFE. Avant sa mise en place, le dirigeant d’entreprise devait remplir un formulaire spécifique selon son statut (auto-entrepreneur, professionnel libéral, exploitant agricole, artisan/commerçant, etc.), puis l’adresser au CFE compétent. Sur le guichet unique, les formalités s’effectuent sans distinction de l’activité de l’entreprise, que ce soit pour les micro-entrepreneurs, les entrepreneurs individuels ou toutes les formes de sociétés (EURL, SARL, SASU, SAS, SCI, etc.).
Les entreprises doivent réaliser toutes les démarches (création, modification ou cessation d’activité) en ligne sur le site « guichet-entreprises.fr » géré par l’INPI. Pour ce faire, le déclarant (dirigeant d’entreprise, mandataire ou délégataire) doit d’abord créer un compte utilisateur personnel. L’accès au guichet unique est gratuit, mais certaines formalités sont payantes.
Le dispositif permet de :
Le déclarant bénéficie également d’un service d’accompagnement sur les aspects techniques et réglementaires pour l’aider dans sa démarche. Une fois la procédure accomplie, il reçoit un récapitulatif de la formalité précisant le numéro de liasse et l’autorité compétente.
Afin de valider la fermeture de l’établissement principal, il faut procéder à la signature électronique de la formalité. Par ailleurs, un avis de modification doit être publié dans un journal d’annonces légales dans le mois suivant la procédure.
Par Romain Laventure
Secrétaire Général de Kandbaz, en charge du pôle juridique, Administrateur du Synaphe (syndicat professionnel de l’hébergement d’entreprise)
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