Dernière mise à jour le 13 juin 2022
En perpétuel mouvement, le secteur d’activité de chauffeur VTC comptait environ 55 000 professionnels actifs en 2019 incluant 6 300 nouveaux membres. Pour percer dans ce métier innovant, il est indispensable de se démarquer des autres et de se positionner sur une niche spécifique comme l’évènementiel ou le tourisme. Avoir un site internet peut également aider le professionnel à évoluer dans son domaine. Zoom sur ce qu’il faut savoir pour devenir chauffeur VTC.
En général, le chauffeur VTC travaille à son propre compte et touche un revenu dépendant de sa fréquence de travail.
VTC est l’acronyme de Véhicule de Tourisme avec Chauffeur ou de Voiture de Transport avec Chauffeur. Ce métier est encadré par l’article L 3122-1 du Code des transports.
Le chauffeur VTC est un exploitant qui a pour mission de conduire des personnes d’un point de départ vers une destination, et ce, dans des voitures de tourisme de luxe. Leurs circuits tournent souvent autour d’un transfert à l’aéroport ou à la gare, d’un rendez-vous professionnel ou personnel ou d’un déplacement urbain. Il arrive que les clients réservent les services d’un chauffeur VTC pour une ou plusieurs journées.
Contrairement aux autres conducteurs de véhicules à moteur, le chauffeur VTC est soumis à quelques conditions d’exploitation et d’installation professionnelles. Comme énoncé plus haut, ce professionnel travaille généralement à son propre compte, c’est-à-dire en tant qu’auto-entrepreneur. Toutefois, de nombreux chauffeurs VTC sont salariés d’une entreprise et doivent respecter les horaires de travail imposés.
Contrairement aux autres conducteurs professionnels de véhicule de tourisme, le chauffeur VTC ne prend en charge que les clients ayant effectué préalablement une réservation en ligne ou sur une plateforme dédiée. Cette réservation est justifiée par un ticket de réservation en format papier ou électronique.
Pour être valide, le ticket de réservation doit contenir certaines informations dont :
Par ailleurs, le tarif de la course est connu d’avance et est communiqué préalablement au client. Les frais de déplacement sont librement fixés par le conducteur VTC et peuvent être déterminés de manière forfaitaire.
Il arrive souvent que l’on confonde un chauffeur de taxi et un chauffeur VTC. Même si tous deux proposent des services relatifs au transport de personnes, leur méthode diffère l’un de l’autre.
Si le chauffeur de taxi peut prendre un client qui le hèle dans la rue, le chauffeur VTC n’a pas droit à la maraude. Le chauffeur de taxi peut également stationner sur les parkings qui leur sont destinés tandis qu’un VTC doit rejoindre son siège pour se poser entre deux courses. Contrairement à celui d’un taxi, le toit d’un VTC n’est pas équipé d’une lanterne ou de tout autre signal lumineux extérieur.
Pour exercer une activité de VTC, l’intéressé doit s’équiper d’un véhicule de luxe disposant des caractéristiques ci-après :
En outre, le véhicule de VTC doit profiter d’une assurance spécifique rattachée au transport de personnes et d’un contrôle technique annuel. Une signalétique, vignette verte VTC, doit être positionnée dans l’angle en bas à gauche du pare-brise et dans l’angle en bas à droite de la lunette arrière de la voiture.
Qu’il soit salarié d’une entreprise de VTC ou auto-entrepreneur, le chauffeur VTC doit disposer des compétences nécessaires pour exceller dans son domaine d’activité, répondre aux exigences du secteur et fidéliser ses clients.
Avant de se présenter pour un examen ou une formation vous permettant de devenir chauffeur privé ou chauffeur VTC, il est indispensable de regrouper quelques prérequis. Il existe trois principales conditions à respecter en termes d’aptitude à la conduite. La première consiste à présenter un bulletin n°2 du casier judiciaire vierge tandis que la seconde concerne la possession d’un permis de conduire B en cours de validité et acquis depuis plus de trois ans. Enfin, l’intéressé doit être titulaire d’une attestation d’aptitude physique obtenue auprès de la préfecture.
L’aspirant au poste de conducteur VTC est également soumis à une condition relative à la qualification professionnelle. Il s’agit de la réussite à l’examen VTC.
Pour exercer une activité de conducteur VTC, il est nécessaire de passer par une formation dans le métier de chauffeur VTC dans un centre de formation agréé. Cette formation est indispensable pour se préparer aux épreuves de l’examen VTC. À l’issue de la formation, le candidat doit se présenter à l’examen VTC et le réussir afin d’obtenir la carte professionnelle. L’examen se compose de 7 modules théoriques et d’un test pratique.
Une fois l’examen passé avec brio, le candidat peut procéder aux démarches de demande d’une licence provisoire. Pour ce faire, il doit s’adresser à la DREAL (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) de la région où il est domicilié. Cette licence est nécessaire pour l’immatriculation de sa société de VTC.
Si le candidat souhaite exercer son activité de VTC en qualité de travailleur indépendant, il doit créer une structure juridique en suivant les étapes ci-dessous. Avant de se lancer dans son activité professionnelle, le conducteur VTC doit détenir sa carte professionnelle définitive qui lui sera délivrée à l’issue de l’immatriculation de son entreprise.
Pour exceller dans le monde du VTC, le professionnel doit disposer de certaines qualités. La résistance au stress figure parmi les principales qualités requises chez un conducteur VTC. Il doit également être disponible et apte à travailler à des horaires flexibles, notamment la nuit, le dimanche, les vacances ou les jours fériés. La courtoisie est également une qualité essentielle chez un chauffeur de voiture de luxe.
En outre, le chauffeur VTC doit posséder un certain savoir-faire notamment en ce qui concerne l’accueil de ses clients, le choix de l’itinéraire en fonction de l’état du trafic, la maintenance du véhicule ou la réalisation de déplacements requérant une attestation de transport d’animaux vivants. Afin que le trajet se déroule pour le mieux, le conducteur doit avoir une certaine culture générale lui permettant de tenir une conversation le cas échéant. La maîtrise d’une langue étrangère lui sera également un atout indéniable.
Le métier de chauffeur VTC est une profession assez réglementée. De ce fait, il est rattaché à quelques réglementations législatives et administratives.
Comme énoncé précédemment dans ce guide, pour devenir chauffeur VTC, le professionnel doit détenir un permis B ainsi qu’une attestation d’aptitude physique, mais également une carte professionnelle et réussir à l’examen de VTC.
Pour exercer en tant que chauffeur VTC indépendant, il est obligatoire d’immatriculer son entreprise. Cette opération consiste à enregistrer la société de VTC au RCS ou au RM. Pour parvenir à cette immatriculation, le conducteur VTC doit suivre un stage de préparation à l’installation d’une durée de 3 jours.
Afin qu’une activité professionnelle soit rentable, il convient de réaliser quelques études en amont. Une fois décidé à créer son entreprise de VTC, le meneur de projet doit définir méticuleusement le concept qui le différenciera des autres. Dans le cadre d’une activité de VTC, il peut se tourner vers le haut de gamme, la gamme économique ou proposer des services complémentaires comme la mise à disposition de bouteilles d’eau.
L’étude de marché figure parmi les étapes cruciales de la création d’une entreprise de VTC ou autre. Elle se porte sur la situation du secteur dans une zone géographique choisie en prenant en compte la concurrence et les fournisseurs. Cette analyse permet de définir les attentes du public cible, d’établir un profil client ou de privilégier un type de service particulier.
Après l’étude de marché, le chauffeur VTC indépendant doit finaliser le choix de sa localisation et de sa zone d’exploitation. Il doit également procéder à la sélection de son outil de travail : le véhicule de luxe. Celui-ci doit répondre aux normes exigées par le secteur.
Afin d’obtenir un financement pour la création d’une entreprise de VTC, l’intéressé doit établir un business plan qu’il présentera aux établissements bancaires ou aux investisseurs. Le dossier doit inclure un bilan prévisionnel, un compte de résultat prévisionnel, un plan de financement et un budget de trésorerie.
La création d’une entreprise de VTC est rattachée à une démarche aboutissant à son immatriculation au registre du commerce et des sociétés ou au répertoire des métiers.
Pour procéder à l’enregistrement d’une entreprise de VTC au registre qui convient, il est impératif de choisir un statut juridique. Si le chauffeur souhaite exercer son activité de VTC en solo, il peut s’orienter vers le statut d’entreprise individuelle, d’EIRL (Entreprise individuelle à responsabilité limitée), d’EURL (Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée) ou de SASU (Société à actions simplifiée unipersonnelle). Il peut également opter pour un régime de micro-entrepreneur afin de bénéficier d’un régime fiscal et social allégé. Si le chauffeur VTC envisage d’intégrer d’autres associés à son entreprise, il lui est recommandé d’opter pour un statut juridique de SARL (Société à responsabilité limitée).
À titre d’exemple, si le chauffeur VTC opte pour la création d’une entreprise individuelle, il bénéficie d’une démarche de création allégée, d’une affiliation au RSI (Régime social des travailleurs indépendants) et d’une imposition à l’IR. En revanche, sa responsabilité est entièrement engagée en cas de problèmes financiers de l’entreprise, c’est-à-dire que son patrimoine personnel peut être retenu avec celui professionnel pour rembourser les créanciers, le cas échéant.
En créant une entreprise de VTC sous le statut de SASU, l’entrepreneur est soumis aux réglementations prévues par le Code du commerce. Sa responsabilité est limitée au montant de ses apports au capital social de l’entreprise, ses bénéfices sont imposés à l’IS et il est affilié au régime général de la sécurité sociale.
Pour vous simplifier la tâche, Kandbaz vous propose un service d’accompagnement et de conseils vous permettant de choisir efficacement le statut juridique adapté à votre entreprise !
La démarche pour l’immatriculation d’une entreprise de VTC dépend du statut juridique adopté. En optant pour un régime de société, l’entrepreneur doit rédiger les statuts de la société en compagnie d’un auxiliaire juridique. Ces statuts encadreront le fonctionnement de l’entreprise, les relations entre les associés et les modalités de cessation d’activité. Pour constituer une SASU et l’immatriculer au RCS, l’intéressé doit composer un dossier de demande d’immatriculation comprenant entre autres :
Pour immatriculer une entreprise individuelle, la procédure est assez simple. Il suffit de déposer le formulaire P0 CMB rempli, relatif à la déclaration de création d’entreprise personne physique, et quelques pièces justificatives au CFE compétent.
Pour finaliser la création d’une entreprise de VTC, l’entrepreneur doit également s’immatriculer au registre des VTC. Pour ce faire, il doit déposer sa demande d’immatriculation sur le site registre-vtc.developpement-durable.gouv.fr.
Avec toutes les missions qu’un chauffeur VTC doit effectuer, il convient d’externaliser la comptabilité de son entreprise pour lui simplifier la tâche. Même s’il n’est pas obligatoire, le recours à un expert-comptable permet au conducteur VTC de se concentrer sur le cœur de son métier, de réaliser une saisie comptable correcte et de bénéficier de précieux conseils. Il peut faire appel à un cabinet comptable en ligne ou à une personne physique qui collabore avec des avocats spécialisés, des notaires ou des fiscalistes.
Par Romain Laventure
Secrétaire Général de Kandbaz, en charge du pôle juridique, Administrateur du Synaphe
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