Dernière mise à jour le 18 juillet 2024
Faisant partie des premières étapes fondamentales lors de la création d’une entreprise, la rédaction des statuts requiert une attention particulière. Quelle que soit la forme juridique de la société, certains éléments doivent obligatoirement figurer dans ce document précisant les règles qui la régissent. Quelques mentions spécifiques doivent aussi paraître dans cet acte juridique.
En dehors des entreprises individuelles, toutes les sociétés sont régies par des statuts. Cet acte juridique définit les règles à suivre pour faciliter l’entente entre les tiers et entre les associés. C’est également à travers ce document que les modalités de fonctionnement ainsi que l’organisation de l’entreprise sont précisées.
Grâce aux statuts, les situations de blocage peuvent être évitées, car des solutions sont immédiatement apportées en cas de conflit. Pour aboutir à ce résultat, le créateur d’entreprise, l’avocat ou encore l’expert doivent se charger d’y faire figurer quelques éléments obligatoires, tels que :
Cette mention dans les statuts d’une entreprise est obligatoire. En effet, cette dernière ne peut pas exister indéfiniment, car sa durée est de 99 ans au maximum.
Cette information est importante, car elle peut être la source du refus de la demande d’immatriculation auprès du Greffe si elle ne figure pas dans les statuts. Il revient aux associés fondateurs de déterminer en toute liberté la durée de vie de leur société. Toutefois, avant la fin de la durée choisie, les dirigeants peuvent demander une prolongation pour continuer leur activité. La décision doit être prise par la majorité ou tous les associés fondateurs.
L’objet social permet de connaître les différentes activités qu’une entreprise peut exercer. En effet, c’est à travers cet élément qu’il est possible de :
À noter qu’une assemblée générale extraordinaire doit avoir lieu pour permettre le changement d’objet social de la société.
Choisie d’un commun accord par les associés fondateurs, la dénomination sociale permet de connaître l’activité de la société. Obligatoire pour les SNC, SA, SARL, SAS, EURL, ce nom ne concerne pas les EIRL et les EI.
Une dénomination sociale ne doit pas ressembler à une autre qui existe déjà. Pour s’assurer que le nom choisi est encore disponible, il est vivement recommandé de vérifier la base de données d’Infogreffe. Cette dernière permet de consulter les dénominations sociales existantes, les enseignes inscrites aux RCS et les noms commerciaux.
Faisant partie des mentions obligatoires dans le courrier professionnel, ce nom doit figurer sur les contrats, les factures, les devis, etc. Il est généralement précédé ou suivi de la forme juridique de l’entreprise et peut comporter des signes spécifiques, un pseudonyme, une expression en relation avec l’activité, un nom, etc. Néanmoins, il ne doit pas contenir le pseudonyme d’une personne célèbre ni le nom patronymique d’un tiers ni des termes concernant une activité réglementée si son exercice n’est pas autorisé.
La forme juridique d’une entreprise doit être choisie en fonction du projet à réaliser, des actionnaires, de l’activité ou du nombre d’associés. Si les associés ou les actionnaires sont au nombre de deux, ils peuvent choisir de constituer une SCA, une SARL, une SA, une SCS ou une SNC. Par contre, un entrepreneur qui souhaite créer tout seul son entreprise peut opter pour une SASU, une EURL, une EIRL ou une entreprise individuelle.
En fonction du projet à réaliser et de la forme juridique choisie, les risques encourus peuvent être plus ou moins réduits. Pour limiter la responsabilité à la somme des apports, il est judicieux de constituer une SA, une EURL ou SARL, une EIRL, une SASU ou SAS ou encore une société en commandite par actions. En revanche, en optant pour une société en commandite simple, une société civile, une SNC ou encore une entreprise individuelle, l’entrepreneur s’engage à une responsabilité illimitée. Dans ce cas, il encourt un risque important.
Le montant du capital social est la somme totale d’argent et de biens apportés par les actionnaires ou les associés. Ils bénéficient d’actions ou de parts sociales dans la société.
Pour une société anonyme ou SA, le montant minimum du capital social est 37 000 € selon la loi. En ce qui concerne les autres formes juridiques, le montant du capital social est fixé librement par les actionnaires ou les associés. Pour cela, ils peuvent considérer différents critères :
Servant de boîte aux lettres ou de local pour l’exercice de son activité principale, le siège social est le domicile juridique d’une société. Il constitue l’adresse officielle où se tiennent les assemblées générales permettant aux associés de prendre des décisions stratégiques.
Figurant sur les factures et les courriers, cette adresse administrative permet également :
Le siège social peut être fixé :
D’autres mentions doivent obligatoirement figurer dans les statuts d’une SA. Ce sont :
Au cours de la rédaction des statuts d’une SAS ou société par actions simplifiée, d’autres éléments doivent y figurer :
Lorsque les associés d’une SARL ou Société à Responsabilité Limitée rédigent les statuts, ils doivent y ajouter d’autres éléments obligatoires. Ces derniers sont également valables pour une EURL ou Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée.
Ces éléments sont :
Par Romain Laventure
Secrétaire Général de Kandbaz, en charge du pôle juridique, Administrateur du Synaphe
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