Dernière mise à jour le 27 septembre 2021
Une entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) peut à tout moment changer de dénomination sociale. Une telle modification entraîne l’actualisation des statuts et de l’extrait Kbis. En conséquence, l’entreprise est tenue d’entamer plusieurs démarches : mise à jour des statuts, publication d’un avis de modification dans un journal d’annonces légales, demande d’inscription modificative auprès du greffe… Le présent article explique en détail la procédure à suivre pour modifier la dénomination sociale d’une EURL.
Avant de s’engager dans les démarches de modification, il faut avant tout s’assurer que le nouveau nom de la société soit disponible. Pour cela, vous pouvez :
La décision de modifier la dénomination sociale appartient à l’associé unique. S’il est lui-même gérant, il doit simplement constater le nouveau nom de son entreprise dans un procès-verbal de décision de l’associé unique et le consigner dans un registre spécial des décisions. Mais dans le cas où la gérance de l’EURL est confiée à une autre personne, le gérant doit établir un rapport et le présenter à l’associé unique pour qu’il puisse décider ou non le changement de dénomination sociale. Ce document doit :
Une fois que la décision de changer le nom de la société est prise, il convient de mettre à jour les statuts de l’EURL. Cela consiste simplement à indiquer la nouvelle dénomination sociale à la place de l’ancienne dans les clauses des statuts concernées.
La modification qui affecte la dénomination sociale de l’EURL est une information qui intéresse les tiers comme les clients, les fournisseurs, les distributeurs, les banques, etc. Il est donc essentiel de les tenir au courant de ce changement de nom. C’est pour cette raison que l’associé unique ou le gérant doit publier un avis de modification dans le journal d’annonces légales du département du siège social de la société. Cette publication doit se faire dans un délai d’un mois suivant la date de prise de décision. Le contenu de cette annonce de modification doit indiquer :
La loi oblige toute société qui procède à une modification de raison sociale de signaler ce changement au greffe du tribunal de commerce. Pour cela, le dirigeant de l’entreprise doit remplir un formulaire de modification d’une personne morale (M2) qui est téléchargeable sur le site web du service public. Pour remplir le formulaire M2, suivez les indications suivantes.
La dernière étape pour formaliser l’adoption de la nouvelle dénomination sociale, c’est de demander une inscription modificative au registre du commerce et des sociétés (RCS). Pour ce faire, l’entreprise doit constituer un dossier complet et le soumettre au Centre de formalités des entreprises (CFE) ou directement au greffe du tribunal de commerce. Ce dossier doit inclure :
Une fois les nouvelles informations inscrites au registre du commerce et des sociétés (RCS), la société reçoit un nouvel extrait Kbis mis à jour. Après cette procédure, le gérant de l’EURL doit actualiser l’ensemble des documents administratifs (devis, factures, bons de commande, bulletin de salaire, etc.) et les supports de communication (cartes de visite, prospectus, site internet…).
La dénomination sociale bénéficie d’une protection juridique à compter de l’immatriculation de l’entreprise. Et le nouveau nom de la société est protégé dès sa déclaration auprès du greffe. La société acquiert donc la propriété de ce nouveau nom dès son premier usage. Néanmoins, il est toujours préférable de renforcer la protection de la raison sociale en la déposant auprès de l’INPI. De cette façon, l’entreprise peut interdire aux tiers l’utilisation de la dénomination sociale. De même, elle peut agir efficacement contre toute tentative de concurrence déloyale ou d’usurpation. Attention toutefois, pour ne pas perdre ses droits, l’EURL est tenue d’exploiter sa dénomination sociale en tant que marque pour exercer son activité ou désigner ses produits et services.
La modification de la dénomination sociale de l’EURL nécessite un budget d’environ 350 euros. Ce coût inclut :
Si les formalités sont prises en charge par un avocat, une legaltech ou un expert-comptable, il faudra prévoir un coût supplémentaire correspondant aux honoraires demandés. S’ajoute à cela le coût relatif au dépôt de marque qui s’élève à environ 190 euros.
Par Romain Laventure
Secrétaire Général de Kandbaz, en charge du pôle juridique, Administrateur du Synaphe (syndicat professionnel de l’hébergement d’entreprise)
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