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Les entreprises face au Coronavirus

3 mars 2020 . Temps de lecture : 7mn

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Juliette Demain

Rédactrice spécialisée webmarketing

Les entreprises face au Coronavirus

Face aux risques liés au Coronavirus, les entreprise s'organisent. Kandbaz fait le point sur les dispositifs de protection des collaborateurs à mettre en place afin d’essayer, au maximum, d’endiguer la propagation de la maladie au bureau.

Bureau : attention virus à bord

Comme vu dans notre article « Les entreprises sont-elles garantes du bonheur des collaborateurs ? », les entreprises sont responsables du bonheur mais aussi de la santé de leurs collaborateurs et donc, par extension de la protection de ces derniers face à l’actuelle menace de Coronavirus.

L’épidémie de Coronavirus touche désormais 63 pays dans le monde et a fait plus de 3000 morts. En France, plus de 130 cas sont recensés dans 12 régions. Face à ce début de pandémie, les entreprises s’interrogent quant aux mesures de précaution à mettre en place afin de limiter la propagation du virus au bureau.

Le Coronavirus : symptômes et prévention

Le Coronavirus

Selon l’article du Monde paru le 26/02/2020, il appartient à l’employeur de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs. Ces mesures comprennent des actions de prévention, des actions d’information et la mise en place d’une organisation spéciale en cas de contamination ou de risque de contamination d’un collaborateur.

A l’échelle humaine

Au niveau humain, pour commencer, « Rien ne sert de paniquer », indique l’Institut national de Recherche et de Sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS). Ce dernier ajoutant que « le risque [est] limité en milieu de travail puisque seul un contact étroit avec des personnes présentant des symptômes est source de contamination ».

L’INRS rappelle toutefois qu’« il est essentiel de respecter les mesures habituelles d’hygiène, notamment de se laver fréquemment les mains avec du savon ou les désinfecter avec une solution hydroalcoolique ».

D’autre part, pour répondre aux nombreuses interrogations à ce sujet, le port du masque n’est pas nécessaire mais recommandé uniquement pour les personnes ayant séjourné dans les zones identifiées « à risque » (La Chine, Singapour, l’Iran, la Corée du Sud, la Lombardie, la Vénétie etc.) comme l’a rappelé le ministre de la santé, Olivier Véran.

Du point de vue des locaux et du matériel

Au niveau des locaux à présent, l’Institut de recherche explique que « la poussière déposée sur les meubles et les miettes sur les bureaux, peuvent constituer un milieu propice au développement des micro-organismes. Ces derniers se multiplient lorsqu’ils trouvent suffisamment de nourriture (poussière, dépôt gras, etc.), une humidité élevée (70 % à 100 %) et une température optimale de croissance. Des locaux non nettoyés favorisent donc la prolifération des cafards, des souris et de rats. » selon l’article du Monde paru le 25/02/2020.

A noter : l’Institut indique qu’aucune transmission du Coronavirus via des objets (bagages, sacs, colis etc.) n’a été rapportée à ce jour.

Quelles sont les obligations des entreprises et les droits des salariés face à la menace du Coronavirus ?

Face à l’arrivée imminente du Coronavirus en France, des mesures ont été mises en place afin de limiter la propagation du virus. Parmi elles, le télétravail, l’arrêt de travail (ou en tout cas le maintien à domicile des collaborateurs touchés par le virus).

D’autre part, depuis le 2 février, le gouvernement français a ouvert des indemnités journalières (IJ) aux salariés et travailleurs indépendants faisant l’objet d’une mesure d’isolement ou de maintien à domicile après avoir été en contact avec une personne touchée par le Coronavirus ou après avoir séjourné dans une zone à risque.

Ces indemnités couvrent 50 % de son salaire dans la limite du plafond de la Sécurité sociale. Cette somme est versée par le service public de la Sécurité sociale. Puis, l’employeur peut compléter ce montant, jusqu’à 100 % du salaire, en fonction des critères de la convention collective applicable.

Le versement de ces indemnités est fixé à 20 jours maximum même si le collaborateur n’est pas diagnostiqué comme atteint du Coronavirus.

Cependant, seuls peuvent bénéficier de cette mesure les salariés identifiés par les Agences Régionales de Santé (ARS) auxquels le médecin a délivré un avis d’interruption de travail.

De plus, les entreprises doivent veiller à rapatrier en urgence les salariés en mission ou en détachement dans les zones touchées par l’épidémie, et d’autre part à reporter les déplacements envisagés dans lesdites zones.

Pour les salariés ayant voyagé récemment dans les régions concernées par l’épidémie ou ayant été en contact avec des malades, les employeurs doivent mettre en place une dynamique de travail basée sur le travail depuis le domicilie du collaborateur ou la dispense de travail, pour la période correspondant au délai d’incubation (le délai d’incubation étant le nombre de jours écoulés entre la pénétration du virus dans le corps et l’apparition des premiers symptômes.) tel que communiqué par les autorités de santé.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) indique une période d’incubation du Coronavirus comprise entre 2 à 10 jours avant l’expression des premiers symptômes : épisodes de fièvre, de toux, sensation d’essoufflement, détresse respiratoire aigüe.

D’ailleurs, le Code du travail précise qu’en cas de circonstances exceptionnelles, notamment de menace d’épidémie, ou en cas de force majeure, la mise en œuvre du télétravail peut être considérée comme un aménagement du poste de travail rendu nécessaire pour permettre la continuité de l’activité de l’entreprise et garantir la protection des salariés.

Quelles conséquences pour les entreprises en cas de manquement à leurs obligations de sécurité ?

Enfin, si l’employeur manque à son obligation de sécurité, que risque-t-il si un salarié tombe malade après une contamination sur son lieu de travail ?

C’est à cette question que répond l’article paru le 02/03/2020 pour le Point.

« La contamination pourra alors être reconnue comme d’origine professionnelle. La prise en charge est alors décidée par la caisse primaire d’assurance maladie. Le salarié pourrait, dans un deuxième temps, solliciter la condamnation de son employeur au titre de la faute inexcusable. Les entreprises doivent donc méthodiquement mettre en œuvre les mesures de sécurité et de prévention requises. Elles doivent aussi conserver la preuve de tout ce qui est déployé : achat des équipements de protection, informations et formations données aux salariés, mesures de prévention prises. »

Pour prévenir les risques de contamination du virus au bureau, Kandbaz a mis en place une campagne d’information sous forme d’affiches au sein de ses centres, et commandé du gel hydroalcoolique pour nos collaborateurs et nos clients.

Toutefois, chez Kandbaz, nous gardons quoiqu’il arrive notre bonne humeur inébranlable !