Dernière mise à jour le 21 février 2022
En 2019, la France comptait 1 864 associations reconnues d’utilité publique. Cette reconnaissance est attribuée par décret en Conseil d’État à toute association déclarée répondant à des critères définis pa rla loi. Elle permet aux associations de bénéficier de nombreux avantages ?
Quels sont ces avantages ? Comment devenir une association reconnue d’utilité publique ? Les réponses à ces questiosn dans les lignes qui suivent.
La reconnaissance d’utilité publique est comme un label de qualité et de confiance attribué par l’État à une association. Elle permet à cette dernière d’avoir plus de légitimité et de crédibilité vis-à-vis du public. D’ailleurs, une association reconnue d’utilité publique bénéficie de nombreux avantages, en plus de ceux octroyés à toute association établie en France.
Pur obtenir le statut d’utilité publique, l’association doit répondre à un certain nombre de critères :
Dès lors que l’association répond à ces conditions, elle peut envoyer une demande au ministère de l’Intérieur par voie électronique à l’adresse dossiers-arup-frup@interieur.gouv.fr. Celle-ci doit être datée et signée par toutes les personnes habilitées par les statuts et accompagnée des pièces justificatives suivantes :
Après réception de la demande et des pièces justificatives, le ministère de l’Intérieur procède à l’instruction.
Si la demande est recevable, le ministère peut demander, d’une part, l’avis du conseil municipal de la commune où est établi le siège de l’association, et d’autre part celui des ministères qui sont concernés par l’activité de l’association. Si ces avis sont favorables, le ministère de l’Intérieur recueille l’avis du Conseil d’État sur le projet de décret de reconnaissance. Ensuite, il publie un décret accordant la reconnaissance d’utilité publique au Journal officiel. Une copie est transmise à l’association par le préfet du département.
Tout d’abord, une association reconnue d’utilité publique bénéficie d’une capacité juridique plus étendue qu’une association déclarée.
Par ailleurs, outre les dons manuels dont bénéficient toute association, celles reconnues d’utilité publique ont aussi le droit de recevoir des donations et des legs portant sur des immeubles, sans être obligés de les revendre aussitôt, mais aussi d’en acquérir à titre onéreux et de les administrer. Toutefois, pour recevoir des donations, l’association doit faire une déclaration par courrier recommandé avec accusé de réception auprès de la préfecture du département de son siège. S’il s’agit d’un legs, c’est le notaire chargé de la succession qui doit réaliser la déclaration auprès de la préfecture.
En outre, l’association d’utilité publique peut également gérer, sous certaines conditions, des biens mobiliers du domaine privé ou public.
De plus, elle a la possibilité de placer ses capitaux en titres nominatifs ou en titres pour lesquels un bordereau de références nominatives est établi ou encore en valeurs admises par la Banque de France en garantie d’avances.
Ce n’est pas tout. L’association reconnue d’utilité publique peut aussi aliéner les biens mobiliers et immobiliers provenant de la dotation ; et emprunter, sous réserve d’autorisation administrative.
Enfin, certains dons et legs effectués au bénéfice de certaines associations sont exonérés de droits de succession. Il s’agit de :
Les dons et legs qui sont exonérés de droits de succession sont :
Par Romain Laventure
Secrétaire Général de Kandbaz, en charge du pôle juridique, Administrateur du Synaphe (syndicat professionnel de l’hébergement d’entreprise)
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