Dernière mise à jour le 17 janvier 2025
Vous avez l’envie d’entreprendre, d’être votre propre patron, mais vous ne savez pas trop comment vous lancer dans l’aventure. Pour mettre toutes les chances de votre côté, il est nécessaire de bien vous préparer. Kandbaz vous aide à y voir plus clair en vous partageant mes 7 étapes essentielles pour créer son entreprise en France !
Sommaire de cet article
La création d’entreprise c’est d’abord une idée. Elle doit être bonne, éventuellement originale, répondre à un besoin, mais surtout être monnayable et vous permettre d’en vivre.
Avant de vous lancer dans la création de votre entreprise, il est parfois nécessaire de protéger votre idée. Cependant, une idée ne peut pas être protégée par des mécanismes juridiques en tant que telle. Il n’est donc pas possible d’empêcher une autre personne de se lancer sur la même idée que vous.
Finalement, une idée d’entreprise n’est protégée que si elle est concrétisée. Cela signifie que l’idée doit être matérialisée sous forme de marque, de brevet ou de modèle.
Pour protéger votre création ou innovation, vous devrez effectuer les démarches auprès de l’Institut national de la propriété industrielle (INPI).
Pour valider votre idée de création d’entreprise, vous devez réaliser une étude de marché. Vous trouverez des sociétés spécialisées qui peuvent s’en charger, mais selon votre budget et la taille de votre société, vous pouvez vous en sortir seul. L’objectif est de déterminer votre chiffre d’affaires prévisionnel :
Pour évaluer l’intérêt de vos futurs clients pour votre produit et déterminer le prix qu’ils sont prêts à payer, il est essentiel de constituer un échantillon représentatif de votre cible. Confrontez cet échantillon à votre offre pour voir si elle les convainc (tests marchandises, questionnaires).
Bon à savoir : l’étude de marché sert aussi à affiner votre gamme suivant les éléments que vous récoltez en retour.
La concurrence (nombre, localisation, canaux de distribution, produits, politique de prix).
Pour calculer le potentiel de votre activité et créer votre entreprise, vous devez déterminer la place que vous êtes susceptible de prendre dans le marché existant.
Pour pouvoir exercer, il faut être immatriculé auprès de la chambre de commerce ou de la chambre des métiers et de l’artisanat. Vous devez choisir votre forme juridique.
L’EI est simple à créer, pour un professionnel souhaitant exercer seul. Depuis la mise à jour du statut, le patrimoine professionnel est différencié du personnel. En cas de problème, les biens personnels ne risquent rien (sauf pour les dettes fiscales ou sociales). Les revenus du pro sont imposés à l’IRPP (Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques) ou à l’IS (impôt sur les sociétés). À l’IR, la rémunération est égale au bénéfice, à l’IS une rémunération fixe + dividendes sont possibles. Il dépend du régime des TNS (Travailleurs non-salariés) pour sa couverture sociale.
L’auto-entreprise ou la micro-entreprise, est une EI bénéficiant d’un régime social et fiscal simplifié. Elle est soumise à des plafonds de chiffre d’affaires (188 700 € pour une activité commerciale, 77 700 € pour une activité de prestation de services).
La SARL nécessite au moins deux associés devant rédiger des statuts constitutifs. Leur responsabilité est limitée au montant de leurs apports. Elle est dirigée par un ou plusieurs gérants. Un gérant non associé a le statut de salarié. S’il est associé minoritaire ou égalitaire, il a le choix entre salarié et TNS, s’il est associé majoritaire, il est forcément TNS. Elle est imposée à l’IS.
L’EURL est une SARL avec un seul associé, elle est également appelée SARL unipersonnelle.
La SAS nécessite au moins deux associés (personnes physiques ou morales) qui définissent le fonctionnement dans les statuts. Elle est pilotée par un président et éventuellement un directeur général. Elle est imposée à l’IS. Le dirigeant a un statut de salarié et les associés perçoivent des dividendes.
La SASU est une SAS avec un associé unique.
La SA est un statut plutôt réservé aux grandes entreprises (2 associés minimum et 7 si elle est cotée en bourse, capital social de 37 000 € minimum). Les associés sont assimilés à des salariés. Elle est imposée à l’IS.
La SCI est créée pour acquérir et gérer un patrimoine immobilier (locatif particulier ou murs professionnels).
Bon à savoir : les personnes morales sont imposées par défaut à l’IS, mais il est possible d’opter pour l’IR sous certaines conditions et tant que l’entreprise a moins de 5 ans.
Il s’agit de faire le meilleur choix pour vous. Il n’y a pas de statut clé en main idéal, tout dépend de votre situation personnelle. Vous devez vous poser certaines questions :
Le chiffre d’affaires prévisionnel sera-t-il suffisant pour assumer vos charges et vous rémunérer ? Si vous souhaitez créer votre entreprise, vous devez vous pencher objectivement sur le sujet et réaliser un business plan. C’est un prévisionnel d’activité qui est indispensable pour vous projeter et pour vous aider à convaincre les financiers de vous accompagner.
Il ne s’agit pas de donner un montant, mais d’expliquer comment on le calcule. Par exemple pour un commerce : 15 clients par jour x un panier moyen de 22 € (déterminé grâce à l’étude de marché) x 200 jours ouvrés = 66 000 € de chiffre d’affaires annuel prévisionnel.
Il est important de tout lister (loyer, fournisseurs, énergie, location TPE, charges de personnel, votre rémunération, comptable, frais bancaires, assurance, etc.)
Le chiffre d’affaires prévisionnel doit au moins permettre de payer les charges.
On rentre dans le détail des emplois (dépenses) et ressources (financements) de votre lancement d’activité. Les deux doivent être équilibrés.
Les emplois sont ce dont vous avez besoin pour commencer :
Bon à savoir : la trésorerie est un poste capital, on a coutume de dire que c’est le nerf de la guerre. Pour calculer votre besoin en fonds de roulement, vous pouvez vous baser sur trois mois de charges fixes, jusqu’à six mois pour les plus prudents.
Les ressources sont ce que vous allez utiliser pour couvrir les besoins :
Vous avez les économies nécessaires pour créer votre entreprise et couvrir vos frais de lancement ? Vous ne devez pas pour autant renoncer à recourir à un financement. Il est préférable de ne pas vous démunir de toute votre épargne. Elle subviendra à vos besoins et à ceux de votre famille si votre activité ne vous permet pas de vous rémunérer dès le départ.
Plusieurs dispositifs accompagnent les porteurs de projet :
Bon à savoir : les soutiens diffèrent d’une région à l’autre et il existe des dispositifs locaux. Certains publics, comme les jeunes, les femmes ou les personnes handicapées, peuvent bénéficier d’aides supplémentaires. Pour connaître vos droits précis, renseignez-vous auprès de votre chambre de commerce ou des métiers.
Que vous présentiez votre dossier pour créer votre entreprise à un organisme public, à une banque ou à des business angels (investisseurs privés), vous allez devoir le défendre.
Votre meilleur atout est un business plan en béton : très fourni, très détaillé et que vous maîtrisez sur le bout des doigts. Vous devez être capable de démontrer que votre projet est viable.
Obtenir un certificat d’immatriculation n’est pas suffisant pour vous garantir une activité professionnelle prospère. Plusieurs erreurs pourraient vous être fatales :
Il est votre feuille de route qui définit vos objectifs, votre stratégie et vos projections financières. Il ne peut pas se faire sans une étude de marché solide.
Une faute sur un plan de financement donne une image peu sérieuse. Il est toujours plus compliqué de demander une rallonge à votre banquier dès la première année, alors que vous n’avez même pas de premier bilan.
Le choix de vos employés et de vos associés est crucial. Vous pouvez également bénéficier d’un coaching par un incubateur ou une pépinière d’entreprise. Le taux d’échec des professionnels accompagnés est bien inférieur à celui de ceux qui ne le sont pas.
À moins que vous ne commercialisiez le produit miracle que tout le monde attend, vous aurez besoin de faire connaître votre activité pour attirer des clients.
Un chef d’entreprise doit jongler en permanence entre plusieurs métiers (vente, communication, logistique, comptabilité, etc.). Pour tenir le coup sur la durée, vous devez ménager votre santé physique comme mentale, et vous octroyer des breaks.
Finalement, la création d’entreprise est une aventure pleine de péripéties. La vie d’entrepreneur est semée de réussites et d’embûches, pour y faire face vous devez faire preuve d’agilité. Une préparation de marathonien, un calme à toute épreuve, beaucoup de persévérance et un peu d’audace sont les ingrédients du succès !
Pour créer une micro-entreprise, il vous suffit de réaliser une déclaration en ligne. Pour cette déclaration, vous devez remplir un formulaire Cerfa P0 pour l’activité de votre micro-entreprise. Depuis le 1ᵉʳ janvier 2023, les déclarations d’immatriculation sont obligatoirement réalisables sur le site du Guichet unique. Une fois cette étape réalisée, votre micro-entreprise sera immatriculée et vous recevrez vos documents officiels.
Il existe plusieurs types d’entreprises, mais les quatre principaux sont :
Lancer une entreprise sans capital n’est pas toujours réalisable, en fonction de la nature de votre projet. Par exemple, si vous choisissez le statut d’auto-entrepreneur, la déclaration de votre activité est gratuite. Cependant, si votre projet nécessite la création d’une entreprise, les formalités administratives associées ont un coût. De plus, ces démarches peuvent être plus complexes et nécessiter l’assistance d’un professionnel.
Par Margaux Arcaraz
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