Dernière mise à jour le 6 avril 2022
Compte tenu des besoins grandissants de l’entreprise, l’acquisition d’un véhicule professionnel peut se révéler d’une grande utilité. Pour cela, plusieurs moyens s’offrent au dirigeant. Il convient toutefois de noter que chaque option présente ses propres avantages et inconvénients. Dans cet article, petit tour d’horizon sur les solutions de financement d’une voiture de société.
L’autofinancement consiste à acquérir un véhicule neuf ou d’occasion par les propres moyens de l’entreprise, c’est-à-dire sa trésorerie. Il s’agit d’une méthode simple pour devenir rapidement propriétaire de la voiture. Les frais supplémentaires n’existent pas dans ce mode de financement. Mais encore, il n’y a pas d’intérêts que la structure aurait supportés en cas d’emprunt ou de location. Ce qui lui procure un avantage économique certain, car il n’y a pas d’endettement.
Néanmoins, acheter une voiture avec les fonds propres de l’entreprise engage des ressources importantes. En effet, cela suppose d’avoir un excédent de trésorerie. Or, bon nombre de sociétés ne sont pas encore en mesure d’acquérir un véhicule professionnel en raison notamment des difficultés financières. De surcroît, la capacité de la structure à financer certains projets se trouve plus ou moins limitée. Par ailleurs, on retrouve d’autres inconvénients à l’autofinancement, entre autres :
En tout cas, cette solution présente des impacts tant en termes comptable que financiers. De fait, le nouvel investissement rentre dans l’actif du bilan, d’où la diminution de la trésorerie. À chaque clôture d’exercice, l’amortissement de la voiture est également comptabilisé. Le montant de ce dernier dépend du coût du bien et de sa durée d’utilisation. Quant à sa part déductible, celle-ci diffère selon que le véhicule soit utilitaire ou de tourisme.
Aussi appelé leasing automobile, le crédit-bail constitue une bonne solution pour financer une flotte automobile. Dans ce cas, c’est l’établissement financier qui achète le véhicule en vue de le louer à l’entreprise pendant une période déterminée. Ce qui signifie que la structure ne dispose pas du titre de propriété du bien. En outre, la durée de location doit toujours être inférieure à la durée de vie du véhicule. Lorsque le contrat touche à sa fin, le dirigeant a plusieurs choix :
Le premier avantage du crédit-bail est qu’il permet de bénéficier de tous les services liés au bien, tels que l’entretien, les assurances, etc. De cette manière, l’entreprise pourra facilement le gérer. D’autant que l’optimisation fiscale est accessible dans ce mode de financement. D’un autre côté, à la fin de la location, la société a la possibilité d’utiliser une voiture plus récente pour ses activités. À noter que cette opération n’est pas inscrite dans le bilan.
En revanche, le leasing automobile implique un coût conséquent pour la structure. Qui plus est, elle est tenue de respecter le contrat jusqu’à l’échéance prévue, même si la voiture ne lui sert plus à rien. À défaut, des sanctions peuvent aller à son encontre. Il en va de même lorsque le bien n’est pas remis en bon état. Enfin, la TVA n’est pas déductible pour les voitures de tourisme.
S’agissant des impacts financiers et comptables, le crédit-bail occasionne :
Une autre option pour financer l’achat d’une voiture de société serait l’emprunt. Ici, l’entrepreneur conclut un contrat d’emprunt auprès d’un établissement de crédit afin d’acquérir le véhicule.
Grâce à cette méthode de financement, l’entreprise reçoit en prêt des fonds pour acheter rapidement le bien et en devenir propriétaire. En cas de revente, elle bénéficie de la totalité du montant de l’opération. En plus, la trésorerie n’est que légèrement impactée, et ce, à court terme. Cela s’explique par une sortie nette de la trésorerie de façon linéaire sur toute la durée de l’emprunt.
Par contre, cette alternative présente un risque du fait qu’il augmente le niveau d’endettement de la société. Cela constitue en grande partie un frein au développement des petites structures et une difficulté à l’obtention d’autres financements. Mais, ce n’est pas tout ! Le crédit implique également le paiement des intérêts en plus du remboursement du montant initial. À cet effet, l’ensemble des échéances payées reste toujours supérieur à la somme d’argent empruntée pour avoir à disposition un véhicule professionnel.
D’autre part, on notera les impacts financiers et comptables suivants :
Dans ce dernier cas, la partie qui correspond aux intérêts et à l’assurance-crédit représente une charge déductible. Celle relative au remboursement du capital constitue une charge non déductible.
La location longue durée et le crédit-bail ont des caractéristiques similaires à une différence près. Effectivement, l’établissement bancaire loue la voiture et en est en même temps le propriétaire. De ce fait, l’entreprise ne pourra l’utiliser que pour une durée définie. Cependant, elle a toujours la possibilité de racheter le bien dans la mesure où ce dernier serait inscrit au nom d’un des salariés.
En tout cas, les coûts engagés mensuellement incluent tous les services comme l’entretien, l’assistance et les assurances de l’automobile. En outre, le montant de chaque loyer est déterminé par plusieurs facteurs tels que :
Choisir la location longue durée permet à l’entreprise d’avoir une parfaite maîtrise de son budget, car le montant des mensualités est fixe. D’autant que le contrat de location s’avère plus avantageux par rapport à l’achat d’un véhicule. Sur le plan comptable, cette solution ne figure pas au bilan, les amortissements étant inexistants.
Toutefois, comme évoqué plus haut, le bien reste la propriété de la banque. D’ailleurs, elle impose le kilométrage annuel que la société doit obligatoirement respecter. Sinon, celle-ci devra s’acquitter de frais supplémentaires.
Par Romain Laventure
Secrétaire Général de Kandbaz, en charge du pôle juridique, Administrateur du Synaphe (syndicat professionnel de l’hébergement d’entreprise)
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