Dernière mise à jour le 21 février 2022
Le prêt professionnel est un financement destiné à financer exclusivement vos besoins professionnels. Il intervient à trois reprises : au moment de création, pour développer l’activité de l’entreprise ou pour lancer un nouveau projet. Obtenir un prêt professionnel à la création de l’entreprise peut relever du vrai parcours du combattant. En effet, les banques sont peu enclines à financer certains projets, à moins que l’entrepreneur n’apporte de solides garanties.
Toutefois, même s’il est difficile de convaincre un banquier de fiancer votre projet, ce n’est pas impossible non plus. Pour cela, vous devez tenir compte de certains paramètres (rentabilité de votre projet, votre apport personnel..). Ce faisant, vous pourrez mettre toutes les chances de votre côté.
Pour limiter l’endettement (mensualités, nombre de mois de remboursement…), certains entrepreneurs sont tentés de limiter le montant qu’ils veulent emprunter à la banque.
Avant de présenter un chiffre, il est important que vous évaluiez les postes de dépenses qui nécessitent un emprunt. Cette évaluation vous permettra également d’identifier le type de financement à demander : court, moyen ou long terme.
Par exemple, pour les investissements en immobilier, un emprunt à long terme (12, 15 ou 20 ans) est l’idéal. Pour les mobiliers, un crédit à moyen terme (7 ans) est nécessaire.
Bon à savoir : les banques ne financent pas les besoins en fonds de roulement. Pour cela, il existe d’autres formes de financement, par exemple le factoring, l’escompte, etc.
Votre apport personnel est l’un des premiers critères que le banquier va regarder. Combien pouvez-vous apporter pour financer votre projet ? Plus il est élevé, plus cela prouve à quel point vous croyez en votre idée. Votre banquier sera alors plus disposé à vous accorder le prêt professionnel, surtout s’il s’agit d’un premier projet. L’idéal est d’apporter entre 20 à 25 % du montant total du projet, selon qu’il s’agisse d’une création ou d’une reprise. Avec 30 à 40 % d’apport personnel, vous pourrez bénéficier d’un taux avantageux de 2 %.
Si vous avez déjà contracté des prêts professionnels auparavant, un apport de 10 % peut être suffisant.
La caution bancaire que l’on appelle aussi « sûreté personnelle » est une garantie de paiement en cas de défaillances de l’entreprise dans le paiement de ses mensualités. Avoir une caution bancaire augmente ses chances d’obtenir un financement professionnel.
Généralement, c’est le dirigeant qui se porte caution pour son entreprise. Toutefois, cette démarche n’est pas sans risque puisqu’il devra rembourser le prêt sur ses biens personnels en cas de défaut de paiement de l’entreprise.
Il existe deux types de caution de prêt d’entreprise :
Dans le premier cas, la caution n’entre en jeu que lorsque l’entreprise ne peut pas recouvrer sa créance. C’est le bénéfice de discussion. En cas de plusieurs cautions, la caution simple ouvre droit au bénéfice de division.
Dans le cas de la caution solidaire, le bénéfice de discussion n’est pas possible. De même, il n’y a pas de bénéfice de division. Dès lors que l’entreprise est défaillante, la banque peut demander à une caution (lorsqu’il y a plusieurs cautions) de payer la totalité de l’emprunt.
Si vous n’avez pas d’apports personnels suffisants, cela ne veut pas dire que vous ne pouvez pas obtenir un financement pro. Vous avez d’autres alternatives pour fiancer une partie de votre projet et ainsi diminuer le montant à emprunter.
Parmi les possibilités, comptons :
Un dossier bien préparé est un dossier convaincant. Plus il est soigné et complet, plus il a de chance d’être étudié par le banquier. En effet, sachez que la banque reçoit plusieurs dizaines de dossiers par semaine, si le vôtre ne se démarque pas d’emblée, il n’aura aucune chance de retenir l’attention du banquier.
Pour cela, soignez particulièrement le business plan. Ce document présente de manière synthétique votre projet :
Les différents prévisionnels sont les éléments qui permettent aux établissements de crédit d’évaluer la rentabilité et la fiabilité de votre projet. Ils sont composés de :
Ces différents tableaux sont idéalement présentés sur trois ans.
S’il s’agit d’une reprise, les éléments cruciaux à mentionner dans le business plan sont : la situation juridique, le bilan, les salariés, l’historique de l’entreprise, etc.
Est-ce que vous avez les compétences nécessaires pour mettre en œuvre votre projet ? Un membre de l’équipe est-il qualifié dans le domaine d’activité qui vous intéresse ? Si ce n’est pas le cas, il y a de fortes chances que votre demande de financement ne soit pas accordée.
En outre, si l’activité que vous envisagez d’exercer est réglementée, avez-vous les diplômes, les qualifications et les autorisations nécessaires ? Pour ne pas mettre en péril votre demande de financement, interrogez les différentes organisations professionnelles de votre secteur d’activités.
Êtes-vous inscrit à l’un des fichiers d’incident de paiement de la Banque de France (le Fichier national des incidents de remboursement des crédits aux particuliers ou FICP ou le Fichier central des chèques ou FCC) ? Si c’est le cas, votre chance d’obtenir un financement professionnel est quasiment nulle. Il faudra alors penser à lever l’interdiction bancaire avant de faire une demande de prêt. Ce, en régularisant votre situation bancaire auprès de l’établissement bancaire qui vous a inscrit sur un fichier de la Banque de France.
Par Romain Laventure
Secrétaire Général de Kandbaz, en charge du pôle juridique, Administrateur du Synaphe (syndicat professionnel de l’hébergement d’entreprise)
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