Dernière mise à jour le 25 janvier 2022
La dissolution amiable d’une société est un évènement de la société par lequel la société cesse son activité et effectue les formalités pour être radiée du tribunal de commerce. Cet article vous donne les conseils pratiques pour fermer votre société au greffe du tribunal de commerce.
Le code de commerce régit cette dissolution anticipée de la société commerciale (article L225-246 à L225-248 pour les SA et SAS sur renvoi de l’article L.227-1 et articles L.237-1 et suivants pour les SARL).
La liquidation est décidée en assemblée générale extraordinaire des associés de la société. Un procès-verbal d’AGE (ou PV de décision en cas d’associé unique) de dissolution sera alors dressé.
Cette dissolution anticipée a pour effet de réduire la durée de vie initialement prévue dans les statuts.
La dissolution alors décidée a pour effet d’entraîner la liquidation amiable de la société.
Ainsi, la dénomination sociale de cette dernière sera alors assortie de la mention « société en liquidation ».
Une fois que les associés auront voté pour la dissolution et qu’un procès-verbal est établi, plusieurs formalités devront être effectuées :
Le procès-verbal de l’AGE doit faire l’objet d’une formalité d’enregistrement aux impôts et donc du paiement d’un droit fixe : 375€ si le capital social est inférieur à 225.000 euros et 500€ si le capital est supérieur à ce seuil.
Cette formalité s’opère au service des impôts des entreprises (SIE) du ressort du siège social.
Le liquidateur amiable devra également publier l’acte de sa nomination dans un journal d’annonces légales du ressort du siège social.
Cette publication contient plusieurs mentions dont le lieu où les actes et documents relatifs à la liquidation devront être notifiés.
Plusieurs pièces devront être déposées :
L’adoption de la dissolution anticipée entraîne le dessaisissement du représentant légal au profit du liquidateur amiable. Ce dernier sera désigné par vote des associés.
La désignation du liquidateur amiable doit obligatoirement figurer dans l’ordre du jour de l’AGE. En effet, après le vote de la dissolution amiable, les associés (ou l’associé unique) devront désigner un ou plusieurs liquidateurs. Ce dernier devra accomplir un certain nombre de formalités dans le mois suivant sa nomination.
Le liquidateur peut être le gérant, un des associés voire même un tiers à la société.
Durant la tenue de l’AGE, les associés devront également déterminer la durée de la mission du liquidateur, laquelle ne pourra dépasser de trois ans.
Les associés devront également déterminer la rémunération du liquidateur. A défaut, ce dernier pourra saisir le Président du tribunal de commerce afin qu’il fixe son montant.
Il convient également de rappeler que le liquidateur est responsable civilement et pénalement envers les tiers et la société des fautes dommageables relatives à l’exercice de sa mission.
La mission du liquidateur est de réaliser l’actif de la société (c’est-à-dire la vente desdits actifs) à hauteur du passif de cette dernière.
Le liquidateur pourra alors désintéresser les créanciers et ensuite répartir le boni de liquidation entre les associés en fonction de leurs apports.
En ce qui concerne les contrats liant la société aux tiers, le liquidateur est chargé d’obtenir l’accord des cocontractants en vue de la résiliation.
Dans les six mois suivants sa nomination, le liquidateur devra convoquer les associés en assemblée générale ordinaire. Cette AGO a pour but d’établir les comptes annuels et la rédaction d’un rapport relatif aux opérations de liquidation pratiqués durant l’exercice écoulé.
Dans les trois mois suivants la clôture d’un exercice comptable, le liquidateur devra établir les comptes annuels ainsi qu’un rapport des opérations de liquidation réalisés lors de l’exercice précédent.
Lorsque la liquidation tend vers la fin, le liquidateur convoque les associés à une AGO.
Durant cette AGO, les associés devront approuver les comptes définitifs et donner quitus au liquidateur.
C’est également à l’issue de cette assemblée que le liquidateur sera déchargé de son mandat.
Toutefois, ce dernier devra accomplir un certain nombre de formalités afin de permettre la radiation de la société au RCS.
Ces formalités concernent le dépôt des pièces suivantes auprès du CFE :
La clôture de la liquidation permet le partage du capital ainsi que du boni de liquidation s’il y en a un.
Ce n’est qu’à l’issue de ces formalités que la société pourra être régulièrement radiée du Registre du commerce et des sociétés (RCS).
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