Dernière mise à jour le 13 juin 2022
Le développement de l’e-commerce a mis en vogue le métier de livreur indépendant. Cette activité intéresse de plus en plus de personnes. Rentable, accessible et à la portée de tous, elle peut s’exercer à temps plein ou en tant que complément de revenu. Mais en quoi consiste exactement ce métier ? Quelles sont les démarches pour se lancer dans cette activité ? Quelles sont les obligations d’un livreur indépendant ? Éléments de réponse.
Sommaire de cet article
Le livreur indépendant a pour mission de transporter des biens pour le compte de son client. Sans être salarié, il collabore avec des plateformes de livraison qui le contacte afin de lui confier l’acheminement des colis jusqu’à leur destination finale. Il conclut donc avec ces dernières un contrat de prestation.
L’avantage numéro un du métier de livreur indépendant est la flexibilité. Vous avez la possibilité de vous organiser à votre convenance en choisissant vos horaires et jours de travail. C’est un bon compromis si vous envisagez d’exercer cette activité pour gagner un complément de revenu.
Le métier de livreur indépendant exige de posséder certaines qualités, notamment :
Pour livrer des colis, vous avez besoin d’un moyen de transport. Selon votre budget et le type de marchandises à transporter, il peut s’agir :
Vous devez également disposer des équipements adéquats tels qu’un casque si vous conduisez un véhicule à deux roues, des chaussures de sécurité, des tenues de haute visibilité, etc.
Pour livrer les colis en temps record et optimiser la rentabilité de votre activité, il est bon de connaître les itinéraires et les raccourcis en ville. De même, ce métier nécessite d’être en pleine forme et dynamique. C’est la raison pour laquelle ce travail convient surtout aux jeunes désireux de financer leurs études ou à la recherche d’emploi.
Plusieurs statuts juridiques s’offrent au coursier indépendant. Mais le plus courant et le plus avantageux est celui de la micro-entreprise. Ce régime juridique convient bien à un livreur qui exerce son activité en son nom propre. Le travailleur indépendant bénéfice alors de simplifications au niveau des formalités administratives ainsi que d’allègements comptables, sociaux et fiscaux.
Pour réaliser des services de livraison en scooter, vous devez vous inscrire au registre national des transporteurs. De ce fait, vous devez adresser une demande auprès de la DREAL (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) via le Cerfa 14557. Lors de cette démarche, vous serez amené à fournir une attestation de capacité professionnelle en transport routier léger de marchandises.
Deux solutions vous permettent d’obtenir ce certificat professionnel :
Avant de démarrer votre activité de livreur indépendant, vous devez avant tout enregistrer votre auto-entreprise. Pour ce faire, vous devez simplement remplir une déclaration sur le site officiel de l’URSSAF (autoentrepreneur.urssaf.fr). Celle-ci sera communiquée au CFE compétent (Centre de Formalités des Entreprises) qui la traitera. Après quelques semaines, vous obtiendrez une notification d’affiliation ainsi que votre numéro Siret. Ceci fait, il vous reste à commencer votre activité de livreur.
Livrer des colis en tant qu’indépendant est une activité de nature commerciale. De ce fait, vous dépendez de la Chambre de Commerce et de l’Industrie. Vous êtes donc tenu de vous enregistrer auprès du Registre du Commerce et des Sociétés (RCS) à la suite de la création de votre entreprise.
Si la souscription d’une assurance professionnelle n’est pas obligatoire pour un livreur indépendant à vélo, elle l’est pour un coursier en véhicule motorisé. Un livreur en scooter ou en voiture doit obligatoirement posséder une assurance auto. Celle-ci permettra de couvrir a minima la responsabilité civile.
Il est toutefois intéressant de souscrire des garanties facultatives, même si vous effectuez les livraisons en vélo ou en scooter. Il s’agit entre autres de :
Comme tout auto-entrepreneur, vous êtes tenu de déclarer votre chiffre d’affaires auprès de l’URSSAF de manière mensuelle ou trimestrielle. Cela est valable même si vous n’avez réalisé aucune vente. D’ailleurs, le montant déclaré doit correspondre aux sommes encaissées et non seulement au bénéfice gagné. Pour vous donner une idée sur la rémunération d’un coursier, une course peut coûter entre 4 euros et 9 euros. Ce tarif peut augmenter selon la distance du trajet, les conditions fixées par les clients et le niveau d’expérience du livreur.
À noter que pour les activités de prestations de service en tant qu’indépendant, le chiffre d’affaires est plafonné à 72 500 euros.
Sachez également que le revenu des livreurs indépendants appartient à la catégorie BIC (Bénéfices Industriels et Commerciaux).
En tant que livreur indépendant, vous avez pour obligation de payer des cotisations sociales. Cette charge représente 22 % de votre chiffre d’affaires. Si vous bénéficiez de l’ACRE, le taux est réduit à 11 % pour la première année d’exercice.
Vous devez tenir un livre des recettes où vous comptabiliserez tous vos encaissements. Il est aussi indispensable de disposer d’un compte bancaire dédié à votre activité de livreur indépendant. L’ouverture d’un compte bancaire professionnel est d’ailleurs obligatoire si votre chiffre d’affaires dépasse 10 000 euros sur deux années de suite.
Par Romain Laventure
Secrétaire Général de Kandbaz, en charge du pôle juridique, Administrateur du Synaphe (syndicat professionnel de l’hébergement d’entreprise)
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