Dernière mise à jour le 23 septembre 2024
Vous rêvez de vous installer à votre compte, de développer vos propres idées, de gérer votre temps et de sélectionner vos clients ? Devenir travailleur indépendant est une belle aventure qui vous offre de nombreuses opportunités. Travailler en indépendant est un choix qui nécessite mûre réflexion. Comment se lancer ? Quelles sont les possibilités, les démarches ? Kandbaz vous dit tout ce que vous devez savoir pour devenir travailleur indépendant.
Le travailleur indépendant est une personne qui exerce une activité professionnelle pour son propre compte, sans être salariée d’une entreprise. Il est autonome dans son organisation, dans le choix de ses produits et de ses clients. Il a la totale responsabilité de la gestion de son entreprise, c’est-à-dire sur les aspects juridiques, administratifs et comptables.
Dans le langage courant, les trois sont plus ou moins confondus alors qu’ils renvoient à des réalités juridiques différentes.
Le freelance désigne généralement un travailleur indépendant qui vend de la prestation intellectuelle (conseil, accompagnement, coaching, création, etc.). En réalité, le freelance est exactement la même chose qu’un travailleur indépendant.
Auto-entrepreneur est un statut. Il désigne un travailleur indépendant bénéficiant de formalités administratives et comptables simplifiées.
Si l’auto-entrepreneur est un freelance et un travailleur indépendant, la réciproque n’est pas forcément vraie. Par exemple, un médecin est un travailleur indépendant qui ne peut pas bénéficier du statut d’auto-entrepreneur. La plupart des travailleurs indépendants peuvent exercer sous le statut de la micro-entreprise, mais ils peuvent également en choisir un autre comme l’EURL ou la SASU.
Devenir travailleur indépendant c’est être le seul décisionnaire. Il définit son offre et ses modalités de commercialisation, il peut choisir ses clients (même si en phase de développement il ne peut pas forcément se permettre d’être trop sélectif), ses fournisseurs et ses partenaires au sens large. Il organise son temps à sa guise, selon les impératifs de sa vie personnelle.
Le travailleur indépendant est juridiquement, et donc pénalement, responsable de son activité. Il est investi de la gestion administrative, fiscale, commerciale et comptable dans le respect de la réglementation en vigueur (tenue de la comptabilité, paiement de la TVA et des charges, déclarations fiscales, etc.).
Financièrement, ses revenus sont irréguliers et non garantis, il n’y a pas de congés payés et très peu d’indemnités journalières en cas de maladie. Selon le statut du travailleur indépendant, il peut être solidaire des dettes de son entreprise de façon illimitée.
Ce sont des aspects à considérer sérieusement avant de choisir de devenir travailleur indépendant.
On ne s’improvise pas travailleur indépendant. Avant de vous lancer, vous devez soigneusement vous y préparer :
Le conseil de Kandbaz : n’hésitez pas à vous faire accompagner en phase de création, vous augmenterez de façon significative vos chances de succès.
L’acte de naissance d’une activité professionnelle, c’est son immatriculation. Pour pouvoir travailler, démarcher, facturer, encaisser, vous devez avoir un numéro siret.
Selon le statut choisi, les démarches seront différentes :
Pour exercer son activité, le travailleur indépendant a plusieurs possibilités :
Bon à savoir : le travailleur indépendant peut également opter pour la solution du portage salarial. La société de portage facture sa prestation au client et le rémunère sous forme de salaire. Pour le coup, l’indépendant perd son indépendance, mais bénéficie du statut salarié et des avantages liés.
C’est un statut très avantageux pour les business avec un CA modéré :
En revanche, les plafonds de CA, l’impossibilité de déduire ses charges réelles et la protection sociale minimale le rendent inadapté dès que l’activité prend de l’ampleur.
De plus, l’entrepreneur engage sa responsabilité personnelle dans son activité.
C’est le statut qui prend automatiquement la relève quand les plafonds de CA de la micro sont atteints. Les formalités comptables sont plus contraignantes avec l’obligation de publier annuellement un bilan et un compte de résultat. La responsabilité personnelle est également engagée.
L’entrepreneur individuel est la plupart du temps assujetti à la TVA. Cela signifie qu’il reverse à l’administration fiscale celle qu’il collecte pour son compte, mais qu’il récupère celle qu’il paye. Il déduit ses dépenses professionnelles au réel et peut choisir son régime fiscal entre IRPP et IS, selon celui qui est le plus avantageux pour lui.
Ce statut permet de limiter la responsabilité du gérant. Il peut choisir son régime fiscal entre IRPP et IS. En revanche, les formalités de création (statuts, annonce légale, RCS) et de gestion (comptabilité détaillée, TVA) sont plus contraignantes et représentent un coût.
En tant que personne morale, ce statut possède les mêmes avantages et inconvénients que l’EURL. La différence c’est qu’elle est obligatoirement imposée à l’IS et que le président bénéficie du régime salarié (sans assurance perte d’emploi).
En France, les créateurs d’entreprises bénéficient de nombreuses possibilités d’accompagnement. Les principaux dispositifs :
Devenir travailleur indépendant c’est vous apprêter à être seul. Heureusement, dans le privé comme dans le public, de nombreuses structures sont là pour vous aider à avancer et à résoudre vos divers problèmes :
Le travailleur indépendant est seul et donc exposé. Même si financièrement vous pouvez être tenté de « voir plus tard pour les assurances », c’est une erreur. C’est justement quand on n’a pas de revenus et pas de trésorerie que l’on est le plus en danger.
L’assurance responsabilité professionnelle (RC Pro) est le minimum pour pouvoir travailler sereinement. Elle indemnise les tiers auxquels vous auriez causé du tort dans l’exercice de votre activité. Par exemple, si vous plantez le site web d’un client en intervenant dessus, si vous cassez un objet en vous déplaçant chez un client ou si vous rendez quelqu’un malade avec votre cuisine.
Pour les professionnels du bâtiment, il est nécessaire de souscrire en plus une assurance décennale.
L’assurance multirisque professionnelle couvre votre activité en fonction des garanties choisies : incendie, vol, perte d’exploitation, dégât des eaux, vandalisme, bris de glace, etc.
Enfin vous pouvez également avoir besoin de contrat d’assurance pour couvrir des biens précis comme un véhicule ou une machine.
Bon à savoir : un sinistre qui ne serait pas indemnisé, ou qui le serait mal, peut couler votre entreprise. La question de l’assurance est fondamentale.
La couverture sociale des TNS (Travailleurs Non Salariés) présente des lacunes notamment en ce qui concerne les accidents ou les arrêts de travail. Pour être serein, et même si ce n’est pas obligatoire, il est préférable de souscrire à des contrats de prévoyance complémentaires :
Même si une partie de vos prélèvements sociaux concerne la retraite, le système de calcul vous pénalise par rapport à celui du régime général des salariés. L’irrégularité des revenus pros accentue ce déséquilibre. Il est donc indispensable de vous créer une retraite complémentaire. Plus vous vous y prenez tôt, moins c’est douloureux :
La gestion du temps et de l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle est fondamentale.
Cela passe par une grande capacité d’organisation et d’efficacité. Le temps que vous ne passez pas à procrastiner peut être consacré à votre famille ou à vos loisirs.
Les risques psycho-sociaux ne concernent pas que les salariés. Les travailleurs indépendants sont soumis à beaucoup de stress lié à leur obligation de résultat et à tout ce qu’ils ont à gérer.
Il faut se garder des soupapes de sécurité, des moments à soi et surtout des moments de déconnexion.
Le salarié a une rémunération mensuelle garantie, ce qui n’est pas le cas du travailleur indépendant. Il a un lien de subordination à son employeur alors que l’indépendant est son propre patron.
Le salarié prend en charge certaines tâches liées à sa fonction là où l’indépendant exerce tous les postes (administratif, comptabilité, commercial, logistique, etc.).
Devenir travailleur indépendant présente un réel intérêt :
Devenir travailleur indépendant n’a pas que de bons côtés :
Il n’y a pas de réponse unique. Chaque entrepreneur doit choisir le statut qui lui correspond le mieux en fonction de ses propres attentes et contraintes :
Le travailleur indépendant qui exerce sous le statut de la micro-entreprise déclare son CA en ligne mensuellement par défaut ou trimestriellement à la demande. Sur sa déclaration de revenus, il reporte son CA annuel cumulé. Avant de calculer son impôt sur le revenu, l’administration fiscale lui applique un abattement forfaitaire.
Le travailleur indépendant qui exerce sous un autre statut a l’obligation de produire annuellement un compte de résultat. Il recense les recettes et les dépenses pour calculer un bénéfice. Pour une imposition à l’IR, c’est ce bénéfice qui est reporté sur la déclaration de revenus. Pour une imposition à l’IS, la rémunération du dirigeant est imposée à l’IR et le reste du bénéfice à l’IS.
L’étude de marché préalable est très utile pour cette partie, notamment parce qu’elle vous permet de savoir ce que pratique la concurrence. La politique de prix c’est aussi décider si vous voulez faire de la masse, en vendant un peu moins cher que vos concurrents ; ou si vous voulez vendre plus cher en justifiant d’une qualité supérieure. Vos tarifs doivent couvrir vos dépenses et vous permettre de vous rémunérer.
Si vous vendez des produits, il faut calculer leur coût de revient (achat, transport, transformation, commercialisation, etc.), appliquer une marge (un coefficient multiplicateur) que vous estimez suffisante pour assurer la rentabilité de votre activité.
Les prestations de services peuvent être facturées à la tâche ou à l’heure, mais quoiqu’il en soit, il faut que vous sachiez ce que vous êtes capables d’effectuer en une heure. Ce n’est que comme ça que vous obtiendrez une juste rémunération.
Beaucoup de travailleurs indépendants exercent depuis leur domicile ou chez leurs clients en accompagnement. Cela dit, selon votre activité, vous pouvez avoir besoin d’un bureau, d’un magasin ou d’un atelier.
Par Margaux Arcaraz
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