Dernière mise à jour le 18 mai 2022
La plupart des créateurs entreprennent seul. D’ailleurs, d’après les chiffres de l’INSEE, sur les 995 868 entreprises créées en 2021, 64,4 % étaient des entreprises individuelles sous le régime de la microentreprise. Toutefois, c’est le nombre de sociétés qui a enregistré la pus forte hausse. Soit 24,3 % par rapport à l’année 2020 contre 17 % pour les entreprises individuelles.
Que ce soit par choix ou par obligation, s’associer pour créer une entreprise est-il une bonne idée ? Comment limiter les risques de conflits ? Trouvez les réponses à toutes vos questions dans ce dossier.
Si la plupart des entrepreneurs s’associent par obligation, nombreux sont aussi ceux qui créent une entreprise à plusieurs associés pour profiter des nombreux avantages d’une société.
En effet, indépendamment du statut juridique (SARL, SAS, etc.), voici en principe ce qui motive les créations de sociétés.
Pour créer une société, chaque associé doit réaliser des apports (en numéraire ou en nature) pour créer le capital social. Ce dernier permet à l’entreprise de démarrer ses activités dans de bonnes conditions. Ainsi, plus il est élevé, plus l’entreprise est crédible, notamment vis-à-vis des financeurs qui accordent une attention particulière à cette donnée. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les entrepreneurs ne se contentent pas du 1 € symbolique du capital social pour créer leur société.
Les banques ont plus confiance aux sociétés qu’aux entreprises individuelles. D’ailleurs, ces dernières obtiennent rarement un prêt bancaire et sont obligés de se tourner vers les financements alternatifs.
Contrairement aux entrepreneurs individuels qui sont indéfiniment responsables de leurs dettes professionnelles sur leur patrimoine personnel (à l’exception des EIRL), l’associé d’une société est responsable des dettes professionnelles à hauteur de sa participation dans le capital social. En d’autres termes, son patrimoine personnel est préservé des créanciers.
Chaque associé apporte non seulement une somme d’argent ou un bien, mais il apporte aussi ses compétences. Ce qui permet à l’entreprise de se développer plus rapidement et limite les risques d’erreurs dans les prises de décisions. En effet, on est souvent plus créatifs à deux ou à plusieurs. les idées se confrontent et se complètent.
Par ailleurs, chacun apporte généralement aussi son carnet d’adresses et son réseau. Il est alors plus facile de trouver des financements, des clients, des fournisseurs…
Gérer une entreprise est loin d’être une mince affaire. En effet, il faut arriver à endosser plusieurs rôles et maîtriser de nombreux domaines. En s’associant pour entreprendre, cela devient plus facile. En effet, un associé peut par exemple s’occuper des tâches administratives et financières tandis qu’un autre se charge du marketing et de la communication.
Entreprendre seul donne une certaine liberté dans la gestion de l’entreprise. Au contraire, s’associer demande d’avoir une même vision avec l’associé pour une bonne gestion de l’entreprise. C’est pourquoi il est essentiel de bien choisir la personne avec qui s’associer afin d’éviter les problèmes ultérieurs.
Un bon associé est une personne qui partage avec soi la même vision de l’entrepreneuriat à court, moyen et long terme. C’est le seul moyen de garantir une bonne entente pendant plusieurs années et éviter les situations qui risquent de bloquer l’entreprise.
Dans cette optique, beaucoup choisissent de s’associer avec un membre de leur famille ou un ami. Ce qui dans une certaine mesure peut rassurer. Dans ce cas, il faudra apprendre à laisser de côté l’affectif.
Idéalement, les associés doivent se compléter sur plusieurs plans : compétences, savoir-faire, expériences, finances, etc. Par exemple, si l’entrepreneur cherche un associé pour financer ses idées, il est important qu’il vérifie la solidité financière de la personne avant de s’engager.
En toute logique, chaque associé reçoit des parts sociales proportionnelles à ses apports. Le problème peut se poser à l’entrée de nouveaux investisseurs, car la revalorisation des parts peut devenir compliquée. Dans ce cas, l’accompagnement d’un professionnel u droit est fortement conseillé.
Par ailleurs, lorsque deux associés s’associent à 50/50 dans une entreprise, les éventuelles mésententes peuvent créer des blocages. C’est pourquoi il est conseillé d’opter pour une autre répartition des parts sociales. Par exemple, 49/51.
En s’associant, on se partage des compétences, on l’a dit. Chacun apporte ses connaissances et son savoir-faire pour développer l’entreprise. Il est nécessaire de définir dès le départ les rôles et les missions de chaque associé. Qui représente la structure auprès des tiers ? Qui s’occupe des démarches administratives et financières ?
Non seulement cela évite les abus de pouvoir, mais cela optimise également la gestion de l’entreprise. Quand chacun sait ce qu’il doit faire, cela accélère les prises de décisions.
Toute association peut finir par générer des conflits. Même en choisissant une personne avec qui l’on partage les mêmes visions, les risques de mésentente ne sont pas nuls. Le mot d’ordre est alors l’anticipation. Pour cela, il peut être intéressant de prévoir des clauses statutaires sur la résolution à l’amiable des conflits entre associés.
Entreprendre a plusieurs a ses avantages, certes, mais il y a aussi quelques inconvénients. les principaux :
En somme, s’associer pour entreprendre comporte de nombreux avantages, à condition de trouver la ou les bonnes personnes et d’anticiper les éventuelles discordes. Autrement, les risques sont nombreux.
Par Romain Laventure
Secrétaire Général de Kandbaz, en charge du pôle juridique, Administrateur du Synaphe (syndicat professionnel de l’hébergement d’entreprise)
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