Dernière mise à jour le 27 septembre 2024
Vous rêvez d’être votre propre patron. Vous savez que vous voulez être travailleur indépendant, mais vous vous interrogez sur ce que sera votre statut. Serez-vous freelance ? Serez-vous auto-entrepreneur ? Dans le langage courant, les deux termes peuvent être employés de façons interchangeables, mais ils désignent pourtant deux réalités juridiques distinctes. Kandbaz vous dit tout sur les différences entre freelance et auto-entrepreneur.
Le freelance est souvent assimilé aux professions libérales commercialisant des prestations intellectuelles (digital, communication, consulting, etc.), c’est réducteur. Le freelance est tout simplement un travailleur indépendant, c’est-à-dire un professionnel qui est son propre patron. Il est autonome et gère librement son activité : horaires, offre commerciale, politique tarifaire, axes de communications, etc.
Freelance ne correspond pas à un statut juridique. En effet, le freelance peut exercer en EI, en SASU, en EURL ou même faire le choix du portage salarial.
Particulièrement adapté à la création d’entreprise, le statut d’auto-entrepreneur permet de se lancer dans l’entrepreneuriat facilement grâce à des formalités de création et de gestion simplifiées. La déclaration d’activité se fait en ligne sur le portail du guichet unique, le chiffre d’affaires est notifié mensuellement ou trimestriellement, les charges sont payées proportionnellement au CA réellement effectué. La seule obligation comptable est de tenir un livre des recettes. Le statut d’auto-entrepreneur permet d’exercer quasiment toutes les professions, pour pouvoir en bénéficier, il ne faut pas dépasser certains seuils de CA deux années consécutives, en 2024 :
Bon à savoir : l’auto-entrepreneur est par définition un travailleur indépendant et donc un freelance.
Techniquement, l’auto-entrepreneur est donc un freelance, forcément, dans ce cas-là, il n’y a pas de différence. En revanche :
Si le freelance exerce sous le statut d’EI, il ne sera plus limité par des seuils de CA, contrairement à l’auto-entrepreneur, pourra déduire ses dépenses professionnelles au réel, sera assujetti à la TVA et paiera des charges plus importantes ;
Si le freelance exerce sous le statut d’EURL ou de SASU, il sera soumis à davantage de contraintes administratives (rédaction de statuts, tenue d’assemblées générales, publication d’annonces légales pour toute modification, etc.) et comptables (bilan et compte de résultat annuel, déclarations de TVA selon son chiffre d’affaires), toujours sans plafond de CA.
Chaque solution présente des points positifs comme des points négatifs. C’est à chaque entrepreneur de peser le pour et le contre et de choisir la formule qui apporte plus d’avantages que d’inconvénients par rapport à sa situation propre. Ce qui est valable pour vous ne le sera pas forcément pour votre confrère.
Comme pour tous les aspects de la gestion, le régime fiscal de l’auto-entrepreneur est simplifié. Selon son niveau de CA, ce sera un avantage ou un inconvénient.
Si le freelance exerce en EI ou en EURL, il sera taxé à l’IRPP (Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques). Il a l’obligation de réaliser annuellement un bilan et un compte de résultat. De façon très raccourcie, le compte de résultat recense toutes les recettes et toutes les dépenses pros pour obtenir un bénéfice. C’est ce bénéfice qui sera reporté sur sa déclaration de revenus.
Le freelance qui exerce en SASU bénéficie du statut salarié, il est donc imposé à l’IRPP sur la base des salaires perçus. Ces salaires qui font partie des charges pros, sont déduits du CA. Le bénéfice final est imposé à l’IS (Impôt sur les Sociétés).
L’auto-entrepreneur n’a pas la possibilité de déduire ses charges pour calculer son bénéfice réel. Il est donc imposé à l’IRPP sur la base de son chiffre d’affaires. L’administration fiscale applique un abattement forfaitaire qui est censé compenser ses frais professionnels :
Pour l’auto-entrepreneur, le problème est de ne pas pouvoir déduire ses frais réels. S’il réalise un CA modéré pour une activité ne nécessitant pas d’investissements, ce régime fiscal sera adapté. En revanche, s’il doit investir des sommes supérieures au montant de l’abattement fiscal, il sera désavantagé par rapport au régime réel puisqu’il sera imposé sur un revenu supérieur à son bénéfice.
Bon à savoir : l’auto-entrepreneur peut opter pour le VFL (Versement Fiscal Libératoire). Prélevé au pourcentage du CA au moment de la déclaration, il est de 1 % à 2,2 % selon l’activité. Cette option est conditionnée à un RFR (Revenu Fiscal de Référence) maximum du foyer en N-2 (26 070 € par part de quotient familial).
Quel que soit le statut sous lequel il exerce, le travailleur indépendant bénéficie de la même liberté. Le freelance auto-entrepreneur, entrepreneur individuel, gérant d’une EURL ou président d’une SASU est toujours son propre patron, le seul maître à bord.
Le freelance exerçant en SASU a un statut salarié, il a donc des droits sociaux identiques, à l’exception de l’assurance chômage.
Les auto-entrepreneurs et les freelances en EI ou en EURL bénéficient d’une couverture santé similaire à celle des salariés, sauf pour les indemnités journalières, les accidents du travail et l’invalidité. C’est la raison pour laquelle il leur est fortement recommandé de souscrire des contrats de prévoyance complémentaires.
Les principales différences entre ces deux statuts résident dans le calcul des cotisations sociales :
De plus, la validation des trimestres de retraite diffère : l’auto-entrepreneur doit atteindre un certain seuil de chiffre d’affaires annuel pour entériner chaque trimestre, contrairement à l’entrepreneur individuel ou au gérant qui les valident automatiquement dès leur immatriculation.
Le freelance est indépendant, autonome, il est maître de son temps et de son organisation. Il dispose d’une grande latitude pour choisir ses clients, ses projets et ses horaires. Sa rémunération dépend directement de sa productivité, ce qui est une source de motivation. Enfin, être freelance est excellent pour le développement personnel, on acquiert constamment de nouvelles compétences, on travaille dans un domaine qu’on aime et qu’on a vraiment choisi, on se challenge, on se dépasse.
La raison la plus évidente est la simplicité des démarches administratives liées au statut, pour la création comme pour la gestion. Il est possible de cumuler ce statut par exemple avec une activité salariée. L’auto-entrepreneur est indépendant. Les prélèvements sociaux étant forfaitaires, il n’y a jamais de mauvaise surprise. Le statut permet d’évoluer lorsqu’on en atteint les limites (souvent plafond de CA, besoin d’investir, de recruter ou de s’associer).
Le statut d’auto-entrepreneur est adapté à la création d’entreprise, mais atteint vite ses limites en cas de fort développement. Évidemment, le but de chaque entrepreneur est de développer son business. Une fois dépassés les seuils de CA deux années consécutives, l’activité passe automatiquement sous le statut d’EI. L’entrepreneur peut faire ce choix avant d’avoir atteint les plafonds, s’il est plus intéressant pour lui (par exemple s’il a besoin de déduire d’importantes charges de son CA). L’auto-entrepreneur qui ne peut plus profiter de son statut peut aussi choisir de créer une EURL ou une SASU.
Pour le freelance qui exerce en EI c’est la même chose, il peut choisir de créer une EURL ou une SASU (par exemple pour bénéficier du régime salarié).
Le freelance qui exerce en SASU ou en EURL peut quant à lui avoir besoin par exemple de s’associer. Sa SASU deviendra alors une SAS ou son EURL une SARL.
Pour l’auto-entrepreneur et le freelance exerçant en EI, il suffit de déclarer son activité en ligne via le portail du guichet unique de formalités des entreprises.
Pour le freelance exerçant en EURL ou en SASU, c’est plus compliqué :
Bon à savoir : là où la création en autoentrepreneur ou en EI est gratuite, la création d’une personne morale engendre des frais minimums d’environ 300 € (annonce légale et greffes).
L’auto-entrepreneur n’a pas l’obligation de réaliser un bilan comptable annuel, mais il doit quand même :
Pour lui, le formalisme comptable est plus contraignant :
Se lancer à son compte est une grande aventure qui apporte beaucoup de satisfaction. En revanche, la création d’entreprise est aussi semée d’embûches, dont certaines peuvent être évitées. Les conseils de Kandbaz pour une vie de freelance sereine :
Il n’y en a pas vraiment, car l’auto-entrepreneur est un freelance. En revanche, le freelance peut exercer sous d’autres statuts comme l’Entreprise Individuelle, l’EURL ou la SASU.
Tout dépend de sa situation personnelle, de ses besoins de protection sociale, de la fiscalité de son foyer, de ses perspectives de chiffre d’affaires, des responsabilités qu’il est prêt à engager.
Il n’y en a pas. L’auto-entrepreneur est un travailleur indépendant, au même titre que l’entrepreneur individuel, le gérant d’une EURL ou le président d’une SASU.
Tout dépend du statut sous lequel vous souhaitez exercer :
Oui, puisque l’auto-entrepreneur est un freelance.
Le statut de la micro-entreprise est plutôt adapté aux débutants, à ceux qui souhaitent créer leur activité de façon très simple et peu risquée. Elle est réservée aux chiffres d’affaires modérés et aux activités ne nécessitant pas d’investissements.
La micro-entreprise est aussi la solution idéale pour les salariés qui souhaitent créer une petite activité en parallèle de leur emploi principal. Assez logiquement, il n’auront pas beaucoup de temps à y consacrer. La simplicité administrative et comptable sera appréciable.
Par Margaux Arcaraz
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