Dernière mise à jour le 7 mars 2022
L’intéressement et la participation sont deux dispositifs d’épargne salariale mis en place par les entreprises pour associer leurs salariés à leur réussite.
L’intéressement est une prime versée volontairement aux salariés sur les performances de l’entreprise tandis que la participation représente une quote-part des bénéfices de l’entreprise. Elle est obligatoire pour les entreprises de plus de 50 salariés et facultative pour les autres entreprises.
Comment mettre en place l’intéressement et la participation dans votre entreprise ? Les réponses.
Toute entreprise — dès lors qu’elle le souhaite — peut mettre en place l’intéressement, indépendamment de la forme juridique, du nombre de salariés et du secteur d’activités. Ce dispositif est ainsi facultatif.
La durée d’un accord d’intéressement est de 1 an et 3 ans depuis le 9 décembre 2020. Elle peut être renouvelée par tacite reconduction.
L’intéressement est mis en place par un accord conclu entre l’entreprise et ses salariés :
Si l’entreprise compte moins de 50 salariés, l’intéressement peut être mis en place par une simple décision unilatérale du chef d’entreprise lorsque l’accord de sa branche professionnelle ne propose qu’un seul modèle sans option.
Dans les deux cas, l’entreprise peut librement définir le contenu de son accord d’intéressement, sous condition que celui-ci respecte les obligations liées à la conclusion de l’accord et aux clauses qui doivent obligatoirement être mentionnées dans un accord d’intéressement. À savoir :
Bon à savoir : depuis le 1er janvier 2019, le forfait social a été supprimé, permettant aux entreprises de moins de 250 salariés de ne pas
Les entreprises ont deux possibilités :
Dans les deux, il faut :
Pour les entreprises qui souhaitent se faire accompagner dans la création de leur accord d’intéressement, l’Urssaf, le ministère du Travail ainsi que le ministère de l’Économie, des Finances et de la Relance ont mis en place un service en ligne dédié : Mon-interessement.urssaf.fr. Ce dispositif est gratuit.
Le montant versé est librement défini de l’entreprise, mais quelques conditions doivent être respectées :
En principe, le montant dépend de :
Si tous les salariés bénéficient d’un intéressement, celui-ci peut être :
Dans tous les cas, le versement peut se faire :
Comme on l’a dit, la mise en place d’un accord de participation peut être obligatoire ou facultative.
Pour les entreprises soumises à l’obligation de mise en place d’un accord de participation, celui-ci est conclu entre l’entreprise et les salariés ou leurs représentants :
À défaut d’accord dans l’année qui suit la clôture de l’exercice au titre duquel les droits des salariés sont nés, un régime d’autorité est imposé à l’entreprise sous l’initiative de l’Inspection du travail.
Pour les entreprises qui mettent en place un accord de participation volontaire, celui-ci peut être mis en place dans les mêmes conditions que pour les entreprises qui y sont légalement assujetties. Si les parties ne trouvent aucun accord, un régime de participation conforme aux dispositions légales peut être appliqué unilatéralement.
L’accord doit faire ressortir les clauses obligatoires suivantes :
Les entreprises peuvent utiliser le modèle type d’accord de participation proposé par le ministère de l’Économie et des Finances ainsi que le ministère du Travail. Il reprend les clauses obligatoires, mais le choix de la formule de calcul et les modalités de répartition restent à l’appréciation des partenaires sociaux.
Les sommes versées sur la réserve spéciale de participation sont réparties entre tous les salariés :
Le versement de la participation se fait au plus tard le dernier jour du cinquième mois suivant la clôture de l’exercice.
Sur demande du salarié dans les 15 jours à compter de la date à laquelle il a été informé du montant de la somme qui lui est due, il perçoit immédiatement sa part. À défaut, la somme sera versée sur :
Dans ce cas, les fonds sont bloqués pendant au minimum cinq ans, sauf déblocage anticipé prévu par le Code du travail. À l’issue de ce délai, les salariés peuvent placer les fonds sur leur compte épargne-temps.
Le montant est calculé sur les bénéfices réalisés par l’entreprise au cours de l’année N. Ainsi, il varie d’une année à une autre. Toutefois, le montant ne doit pas excéder 75 % du plafond de la sécurité sociale, par an et par salarié, soit 30 852 € en 2021.
Ces dispositifs permettent à l’entreprise de bénéficier d’avantages fiscaux et sociaux.
Par Romain Laventure
Secrétaire Général de Kandbaz, en charge du pôle juridique, Administrateur du Synaphe (syndicat professionnel de l’hébergement d’entreprise)
Créez votre entreprise avec Kandbaz
Confiez la création de votre entreprise à un expert qui s'occupe de tout. KBis en 48h chrono.