Dernière mise à jour le 21 août 2021
Pour immatriculer la SASU au registre du commerce et des sociétés, l’associé unique doit constituer un capital social formé par différents apports. En contrepartie, il reçoit des titres dans la société (actions) ainsi que des droits sociaux. Quels types d’apports l’associé peut-il réaliser ? Dans quelles conditions ? Tout sur les apports dans une SASU.
Les apports sont des biens matériels et immatériels apportés par les associés/actionnaires au moment de la création (ou lors d’une augmentation de capital) de la société pour constituer le capital social. Ce dernier est déposé sur un compte ouvert au nom de la société en formation (dans une banque, auprès de la Caisse de dépôts et consignations ou auprès d’un notaire) et bloqué jusqu’à l’immatriculation définitive de la société.
S’agissant de la SASU, l’actionnaire unique peut constituer trois types d’apports :
Les apports en numéraire sont constitués de sommes d’argent. C’est la forme d’apports la plus courante, car elle est facile à évaluer. Ils permettent à la SASU de démarrer son activité dans les meilleures conditions. En outre, ils lui permettent également de constituer rapidement son besoin en fonds de roulement.
Les apports en numéraire doivent être déposés dans les 8 jours suivant leur réception sur un compte bloqué ouvert au nom de la SASU. Toutefois, comme pour sa forme pluripersonnelle (en l’occurrence la SAS), les apports en numéraire peuvent être libérés partiellement en SASU. Ainsi, 50 % des apports doivent être déposés au moment de la création (c’est le capital libéré) et le reste peut être échelonné sur les 5 ans suivant l’immatriculation de la société (capital non libéré ou capital souscrit non appelé).
Les sommes ne seront débloquées que lorsque le dirigeant présente l’extrait K-bis de la société à l’établissement auprès duquel il a déposé les fonds. Rappelons-le, les apports en numéraire peuvent être déposés :
Attention, la libération partielle des apports en numéraire peut présenter plusieurs inconvénients.
Bons à savoir :
Sous certaines conditions, l’actionnaire unique qui réalise un apport en numéraire peut bénéficier d’une réduction de son impôt sur le revenu.
Si la SASU ne peut pas être immatriculée pour quelque raison que ce soit, l’actionnaire unique peut demander au dépositaire le déblocage des fonds après un délai de 6 mois à compter du dépôt des fonds. Sous déduction des frais de répartition.
Les apports en nature désignent tous les apports autres qu’une somme d’argent. Cela peut être :
Un apport en nature doit pouvoir être évalué pécuniairement et sa propriété ou sa jouissance doit être transférable.
Les apports en nature peuvent être réalisés de différentes manières :
La réalisation des apports en nature se fait de la manière suivante.
Dès lors que les biens sont transférés, les risques qui y sont liés le sont également.
L’actionnaire unique peut évaluer lui-même les apports en nature. Toutefois, cette pratique peut présenter des risques de sous-évaluation ou au contraire de surévaluation. Dans ce cas, l’actionnaire peut être sanctionné pénalement. L’aide d’un commissaire aux apports est donc fortement recommandée.
Par ailleurs, dans certains cas, l’intervention d’un commissaire aux apports est obligatoire. C’est notamment le cas lorsque :
Bon à savoir : dans le cas d’un bien en communauté, l’accord du conjoint n’est pas obligatoire sous certaines conditions. Si le bien est un fonds de commerce, un immeuble… son consentement est obligatoire.
Les apports en industrie sont des éléments immatériels que l’actionnaire unique met à la disposition de la SASU. Il peut s’agir de travail, de compétences, d’expérience, de savoir-faire, de connaissance, etc. En contrepartie, il reçoit certains avantages (droit aux bénéfices, droit au partage de l’actif net, participations aux décisions, etc.).
Les apports en nature doivent être mentionnés dans les statuts auquel cas, ils sont considérés comme nuls. La nature des apports, les modalités de rémunération, la durée… doivent y être consignées. Leur évaluation est librement fixée par l’actionnaire unique sous l’audit d’un commissaire aux apports. En effet, il est difficile de quantifier ce type d’apport, l’actionnaire devant estimer approximativement les économies réalisées ainsi que les risques évités grâce aux compétences, connaissances… apportées.
Il est à noter que les apports en industrie n’entrent pas dans la formation du capital social.
Bons à savoir :
Par Romain Laventure
Secrétaire Général de Kandbaz, en charge du pôle juridique, Administrateur du Synaphe (syndicat professionnel de l’hébergement d’entreprise)
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