Dernière mise à jour le 22 août 2024
Le site internet d’un professionnel est soumis à quelques obligations. Entre autres, il doit mentionner des informations sur l’entreprise. C’est ce que l’on appelle les mentions légales. Ces dernières sont encadrées par la législation. La non-mise à disposition de ces mentions légales à l’attention des internautes est punie par la loi. En outre, les sites internet doivent également indiquer d’autres informations telles que l’utilisation des données des clients, la gestion des cookies…
Tout savoir sur les mentions légales d’un site internet.
Sommaire de cet article
Les mentions légales sont des informations permettant aux visiteurs du site internet d’une entreprise de la connaître, de garantir la transparence de la société et d’assurer la protection des internautes. Elles sont obligatoires depuis 1978 et encadrées par plusieurs lois : la loi « Informatique et Libertés » du 6 janvier 1978, la loi pour la confiance dans l’économie numérique du 21 juin 2004 et le Règlement général sur la protection des données ou RGPD, en vigueur depuis le 25 mai 2018.
Par ailleurs, les mentions légales doivent être facilement accessibles. Ainsi, elles peuvent être insérées dans les conditions générales de vente, dans une page dédiée ou via un lien en bas de page. Les mentions légales doivent apparaître sur tous les supports de communication de l’entreprise : site e-commerce, blog personnel, forum de discussion…
Le contenu varie en fonction du statut de l’entreprise : entreprise individuelle et microentreprise ou société.
Les mentions légales d’une entreprise individuelle doivent contenir l’identification de l’entreprise, à savoir :
Les mentions légales d’une personne morale contiennent également les informations permettant à l’internaute de l’identifier, autrement dit :
En fonction du type de site internet et de la nature de l’activité de l’entreprise, d’autres informations sont obligatoires dans les mentions légales.
Ainsi, si l’activité est commerciale, le site doit mentionner le numéro d’immatriculation au registre du commerce et des sociétés (RCS) ainsi que le numéro individuel d’identification (TVA intracommunautaire) si l’entreprise ou l’entrepreneur individuel a des relations avec des pays membres de l’Union européenne.
Si l’activité est artisanale, le site doit mentionner le numéro d’immatriculation au répertoire des métiers (RM).
En cas d’activité soumise à autorisation, le nom et l’adresse de l’autorité qui a délivré l’autorisation doivent être clairement indiqués sur le site internet. Si elle est règlementée, les mentions légales doivent faire une référence aux règles professionnelles applicables, au titre professionnel, à l’État membre dans lequel le titre professionnel a été octroyé et au nom de l’ordre ou de l’organisme professionnel auprès duquel l’activité est inscrite.
Enfin, s’il s’agit d’un site d’information, la mention du nom du directeur de la publication ou du responsable de la rédaction ainsi que les coordonnées de l’hébergeur du site est obligatoire. Si c’est un site marchand, les mentions légales doivent indiquer les conditions générales de vente ou CGV.
Les CGV sont destinées à informer les clients de leurs droits et de leurs obligations lorsqu’ils procèdent à l’achat des produits ou des services de l’entreprise. Elles permettent de limiter les litiges entre les deux parties.
Le contenu des conditions générales de vente varie selon que les clients de l’entreprise sont des particuliers ou des professionnels.
Lorsque les clients de l’entreprise sont des particuliers, la rédaction des CGV est obligatoire sous peine d’une amende de 3 000 euros.
Les mentions à insérer sont les suivantes : le prix TTC en euros ; les modalités d’exécution du contrat ; les modalités de paiement (modes de paiement et pénalités en cas de retard de paiement) ; les frais, la date et les modalités de livraison ; le droit de rétractation (délai et conditions pour annuler et renvoyer la commande) ; la garantie légale de conformité et la garantie des vices cachés ; la garantie commerciale et le service après-vente (tarif de la communication à distance) ; la durée du contrat et les conditions de résiliation ; la caution ou la garantie à fournir par le client ; la durée minimale des obligations contractuelles du client ;
éventuellement, l’existence d’un code de conduite applicable au contrat et les modalités de règlement des litiges (possibilité de recourir à un médiateur et le tribunal compétent).
Les CGV ne sont pas obligatoires lorsque les clients sont des professionnels, néanmoins elles doivent être communiquées à ceux qui en font la demande sous peine d’une amende de 15 000 euros.
Les informations à mentionner sont : le prix hors-taxe en euros en indiquant le barème de prix ou la méthode de calcul du prix ; les rabais et ristournes (remises promotionnelles ponctuelles, réductions de prix ou ristournes différées) ; les escomptes commerciaux ; les modalités de paiement (mode de paiement et pénalités en cas de retard) ; les frais et les délais de livraison ; le tribunal compétent en cas de litige.
En France comme dans tous les pays membres de l’Union européenne, c’est le RGPD qui encadre le traitement des données personnelles (informations se rapportant à une personne physique identifiée ou identifiable, source : CNIL).
Si l’entreprise collecte de manière directe (nom, prénom…) ou indirecte (numéro de compte, identifiant…) les données d’un internaute, elle doit lui fournir un certain nombre d’informations telles que l’identité et les coordonnées de l’organisme responsable du traitement de données, les finalités des données collectées, les destinataires ou les catégories des destinataires des données, etc.
En outre, dans certaines circonstances, l’entreprise doit obtenir le consentement de l’internaute pour pouvoir récolter ses données, plus particulièrement lorsqu’elle met en place :
Le non-respect de l’indication des mentions légales obligatoires sur le site internet est passible de sanctions, soit un an d’emprisonnement et 75 000 euros d’amendes pour les personnes physiques. Pour les personnes morales, la sanction est de 375 000 euros d’amende et l’interdiction d’exercer directement ou indirectement certaines activités professionnelles.
Par ailleurs, en cas d’absence d’informations de l’internaute sur la collecte de ses données personnelles, l’entreprise est punie d’une amende de 1 500 euros. En outre, tout traitement informatique non consenti expose les entreprises à un emprisonnement de cinq ans et de 300 000 euros d’amendes.
Enfin, le non-respect du RGPD est passible d’une amende pouvant aller jusqu’à 20 millions d’euros ou 4 % du chiffre d’affaires mondial.
Par Romain Laventure
Secrétaire Général de Kandbaz, en charge du pôle juridique, Administrateur du Synaphe (syndicat professionnel de l’hébergement d’entreprise)
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