Dernière mise à jour le 9 janvier 2023
Pour réaliser des économies, certains entrepreneurs choisissent d’effectuer leur comptabilité eux-mêmes. D’ailleurs, l’intervention d’un expert-comptable ne constitue pas une obligation, contrairement aux idées reçues. Néanmoins, cette option présente des risques qui peuvent coûter cher aux entreprises. Quoi qu’il en soit, faire sa comptabilité soi-même implique de connaître les obligations légales qui s’appliquent à son statut. Les détails dans cet article.
Un entrepreneur a parfaitement bien la possibilité de tenir lui-même la comptabilité de sa structure. En effet, aucune disposition légale ne lui impose de faire appel à un expert-comptable pour l’accomplissement de cette tâche. De plus, cette solution comporte plusieurs avantages intéressants :
Pour une petite entreprise, faire sa comptabilité soi-même a tout son intérêt, en particulier sur le plan économique. Toutefois, cette option ne se montre envisageable que si la personne en charge de la mission dispose des connaissances nécessaires. Volontaires ou involontaires, petites ou graves, les erreurs nuisent effectivement à la structure. En outre, il importe de tenir une comptabilité conforme aux lois en vigueur et fidèle à la réalité de l’entreprise. Amende, emprisonnement…, les risques que celle-ci encourt en cas de comptes inexacts ou fictifs sont loin d’être négligeables.
Malgré les risques qu’elle présente, une gestion comptable en interne a beaucoup pour plaire aux chefs d’entreprise. Cependant, pour bien faire sa comptabilité soi-même et éviter les mauvaises surprises, il convient avant tout de comprendre les obligations légales à observer en la matière. Celles-ci varient alors en fonction du statut juridique et du régime d’imposition de la structure.
Soumis au régime micro, les autoentrepreneurs bénéficient d’une comptabilité simplifiée et allégée. En fait, ils doivent tout simplement tenir à jour :
En outre, si un microentrepreneur exerce plusieurs activités de nature différente au sein de sa structure, il doit tenir une comptabilité pour chaque catégorie d’activité. Par ailleurs, il se trouve dans l’obligation de déclarer son chiffre d’affaires et de remettre une facture à ses clients.
À noter que l’ouverture d’un compte dédié à son activité professionnelle par l’autoentrepreneur peut s’avérer obligatoire. Mais uniquement si son chiffre d’affaires annuel dépasse les 10 000 euros pendant deux années consécutives.
Pour les EI et EIRL, leurs obligations comptables consistent à :
Suivant son activité, une entreprise individuelle doit également se soumettre à :
Unipersonnelles ou pluripersonnelles, les sociétés commerciales (SAS, SASU, EURL, SARL, SA…) doivent respecter des obligations comptables plus poussées. Ces dernières diffèrent ainsi selon l’activité et le régime fiscal de la structure.
D’une part, les entreprises qui relèvent du régime réel normal d’imposition dans la catégorie des BIC ont des obligations plus lourdes :
D’autre part, les sociétés assujetties au régime réel simplifié peuvent profiter de démarches plus allégées par rapport à leurs homologues du régime réel normal :
Par ailleurs, les structures soumises au régime de la déclaration contrôlée dans la catégorie des BNC ont des obligations moins contraignantes en matière comptable :
Une excellente compréhension des obligations légales qui s’imposent à son entreprise se révèle indispensable pour pouvoir faire sa comptabilité soi-même. Mieux encore, il peut s’avérer judicieux de suivre une formation sur le sujet. Cela permet en effet d’acquérir les compétences nécessaires pour assurer soi-même la gestion comptable de son entreprise. En plus, de nombreuses formations, organisées par des centres spécialisés et des éditeurs de logiciel de comptabilité, existent actuellement.
En outre, pour faire sa comptabilité soi-même, l’entrepreneur a deux options : utiliser un logiciel dédié ou Excel. Dès lors, même si ce n’est pas obligatoire, il vaut mieux privilégier la première solution. Plus efficace et plus pratique, le recours à un tel outil permet de gagner énormément de temps dans sa démarche. D’ailleurs, les logiciels de comptabilité proposés aujourd’hui par les éditeurs sont légion. Disponibles gratuitement ou contre paiement (abonnement), ils disposent de tout un éventail de fonctionnalités intéressantes.
L’utilisation d’un logiciel de comptabilité est en tout cas de mise pour les sociétés qui doivent transmettre une copie de leur fichier d’écritures comptables (FEC) à l’administration fiscale. Si vous en faites partie, choisissez bien votre outil et paramétrez-le en fonction de vos besoins. Après quoi, vous pouvez vous lancer seul dans la gestion de votre comptabilité.
Par Romain Laventure
Secrétaire Général de Kandbaz, en charge du pôle juridique, Administrateur du Synaphe (syndicat professionnel de l’hébergement d’entreprise)
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