Dernière mise à jour le 27 septembre 2022
Un grand nombre de porteurs de projets choisissent l’option de l’auto-entreprise. Tout simplement parce que les avantages en sont multiples. Le statut d’auto-entrepreneur offre la possibilité d’exercer librement une activité professionnelle sans la lourde charge financière sur les épaules. Toutefois, le pilotage d’une auto-entreprise engendre des coûts : allant de la création de la structure jusqu’à son fonctionnement. Faisons le point sur le sujet.
Le démarrage d’une activité implique un capital de départ. Il n’existe pas de montant minimum pour se lancer. Néanmoins, les dépenses dépendent du statut adopté par l’entreprise. Le régime de l’auto-entreprise est ouvert à toute entreprise individuelle. C’est aussi le cas de l’EURL et de l’EIRL. En principe, le montant minimal pour commencer l’activité découle du projet et de l’activité en question.
L’auto-entrepreneur peut effectuer la déclaration de l’activité auprès du CFE (centre de formalités des entreprises), directement sur le site officiel de l’État et suivant la nature de l’activité exercée. En principe, l’inscription d’une entreprise est gratuite. Pour ce faire, il suffit de remplir un formulaire. Toutefois, il faut prévoir des frais selon le secteur d’activité.
Par exemple, l’immatriculation au RSAC (registre spécial des agents commerciaux) est obligatoire pour l’auto-entrepreneur agent commercial. Le coût d’inscription est élevé à 27 €. Par contre, l’auto-entrepreneur exerçant une activité artisanale ou commerciale est exempté de frais. Évidemment, vous aurez à couvrir des coûts si vous décidez de solliciter les services d’un prestataire pour s’occuper de votre immatriculation. Les frais d’accompagnement varient de 10 à 150 €.
L’assurance responsabilité civile professionnelle (RC Pro) constitue une garantie. Elle permet de couvrir tous préjudices éventuels durant l’exercice de l’activité professionnelle. Les dommages peuvent être causés par vous : erreur, négligence, omission relative à une prestation…
Certaines assurances sont obligatoires pour toute activité relevant des secteurs suivants :
Par exemple, il faut prévoir un budget de 200 € par an pour l’assurance véhicule professionnelle ou tous les métiers du BTP. Le montant varie de 900 à 8000 € pour une assurance décennale.
Pour d’autres, les assurances sont facultatives. Néanmoins, il est recommandé de se renseigner auprès du CFE pour savoir si votre domaine d’activité exige une assurance ou non. En moyenne, une souscription à une assurance professionnelle est comprise entre 100 à 200 € par an. Tout dépend du type de contrat et du type d’activité.
Bénéficier d’une formation professionnelle suivant un SPI (stage de préparation à l’installation) est de 200 €. Ce chiffre peut atteindre les 450 €. Évidemment, ce stage organisé par les CMA (Chambres de Métiers et de l’Artisanat) n’est pas obligatoire.
Cependant, pour assurer la bonne gestion de l’entreprise, un auto-entrepreneur artisan est invité à apprendre pour éviter les erreurs du débutant. Et cela, suivant la loi PACTE (plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises) du 22 mai 2019.
Les frais facultatifs relatifs à la création d’une auto-entreprise concernent :
Il n’est pas obligatoire d’ouvrir un compte bancaire dédié à l’activité de l’auto-entreprise. Toutefois, c’est extrêmement recommandé afin de faciliter la comptabilité. Le compte ne doit pas nécessairement être un compte professionnel. D’autant plus que cela implique des frais plus élevés.
Il est alors préconisé de consulter les banques et de faire une étude comparative. Quel que soit votre choix, deux options s’offrent à vous pour l’ouverture de votre compte :
Tout auto-entrepreneur est soumis à l’impôt sur le revenu (IR) chaque année. Le taux se calcule suivant un barème progressif entre 0 à 45 % suivant le revenu. Par ailleurs, le régime de l’auto-entreprise vous fait bénéficier d’un abattement forfaitaire :
En optant pour le versement fiscal libératoire, vous pouvez également vous acquitter des cotisations sociales. Les taux appliqués sont alors différents :
Et comme l’activité est encadrée sous le régime d’auto-entreprise, vous êtes exempté de paiement et de déclaration d’impôt, en fonction des seuils de chiffre d’affaires.
Une auto-entreprise n’est pas redevable de cotisations sociales, tant qu’elle n’a pas perçu de chiffre d’affaires. Dépendamment de la périodicité choisie (mensuellement ou trimestriellement), vous êtes tenu de déclarer votre chiffre d’affaires à l’URSSAF (Union de recouvrement des cotisations de Sécurité sociale et d’allocations familiales).
Dans la mesure où vous effectuez une demande d’ACRE (aide pour les créateurs ou repreneurs d’entreprise), et que vous répondez aux conditions, vous bénéficiez d’une réduction de 50 % sur vos charges sociales durant la première année d’activité.
L’auto-entrepreneur peut se passer d’un expert-comptable. Car les opérations consistent à la tenue du livre de recettes et du registre des achats. Cela peut être réalisé en version papier ou à l’aide de logiciels comptables. Les solutions sont multiples, voire gratuites, tandis que d’autres sont payantes et exigent un abonnement. Le coût va de 7 à 35 € par mois.
La Cotisation Foncière des Entreprises (CFE) est un impôt local qu’il faut régler auprès de la commune où l’activité est domiciliée. Relatif au chiffre d’affaires annuel, cette taxe est comprise entre 224 à 6 942 €.
Par Romain Laventure
Secrétaire Général de Kandbaz, en charge du pôle juridique, Administrateur du Synaphe (syndicat professionnel de l’hébergement d’entreprise)
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