Dernière mise à jour le 22 août 2024
L’auto-entreprise ou micro-entreprise est idéale pour tester ou lancer seul et rapidement une activité. Elle présente toutefois certaines limites, notamment au niveau du chiffre d’affaires et la protection du patrimoine personnel. Dans ce cas, si le professionnel souhaite développer son projet, un changement de statut s’impose. Mais alors, quelle est la meilleure forme juridique à choisir ? Tout de suite les réponses !
Avec les charges fiscales et sociales allégées, les démarches de création simplifiées, c’est tout naturel que l’auto-entreprise séduise de plus en plus de personnes. Cependant, ce statut juridique a des inconvénients, incitant ainsi le professionnel à le transformer en un autre plus adapté à ses perspectives. En d’autres termes, l’auto-entrepreneur doit quitter son statut pour adopter un autre quand un des cas suivants se présente :
En cas de dépassement des seuils de chiffre d’affaires sur deux années consécutives, l’auto-entreprise se transforme automatiquement en une entreprise individuelle (EI). Celle-ci est d’ailleurs considérée comme la suite logique d’une micro-entreprise (auto-entreprise). Quoi qu’il en soit, ce basculement peut également résulter d’une demande volontaire de l’auto-entrepreneur en question. Pour ce faire, il y a deux solutions possibles :
L’auto-entreprise étant très limitative, l’auto-entrepreneur peut décider de monter une société afin de concrétiser et d’élargir son projet. La forme à adopter dépend alors de ses besoins.
Plusieurs formes de société permettent d’épargner le patrimoine personnel d’un entrepreneur de ses problèmes professionnels. On peut notamment citer :
Dans l’optique de développer son entreprise, l’entrepreneur doit posséder plus de capitaux. Pour y parvenir, s’associer à d’autres personnes constitue la solution la plus évidente. Il faudrait donc abandonner l’auto-entreprise et créer une société pluripersonnelle comme la SAS (société par actions simplifiée), la SARL (société à responsabilité limitée), la SA (société anonyme) ou la SNC (société en nom collectif). Dans ce cas de figure, toute action menée doit impérativement être le fruit des autorisations de chacun des associés.
L’auto-entreprise ou la micro-entreprise sert généralement à tester un projet professionnel. Si le résultat s’affiche négatif, l’auto-entrepreneur peut rester dans ce statut. Le cas contraire, s’il génère beaucoup de bénéfices, il se trouve dans l’obligation de changer de statut s’il veut poursuivre sur cette lancée. Il peut ainsi opter pour une société unipersonnelle ou bien pluripersonnelle.
Plusieurs formalités doivent être respectées pour pouvoir monter une société, en guise de remplacement à une auto-entreprise. Dans un premier temps, l’auto-entrepreneur est tenu à fermer sa micro-entreprise. Cette démarche implique la déclaration de la cessation des activités (30 jours après la cessation effective) ainsi que la déclaration du chiffre d’affaires (pendant le mois qui suit son dernier mois d’activité). Il faudrait ainsi remplir et transmettre le formulaire P2-P4 auprès du Centre de Formalité des Entreprises (CFE).
Ensuite, le professionnel doit suivre la procédure de création d’une société :
Compte tenu de tous les points énumérés plus haut, le titre de meilleur statut à choisir après l’auto-entreprise revient à celui qui correspond le mieux aux besoins et aux perspectives de l’auto-entrepreneur. Dans le cas où il veut continuer son activité avec simplicité, l’entreprise individuelle lui convient à coup sûr. Les sociétés unipersonnelles (EURL et SASU), quant à elles, constituent une alternative intéressante si le professionnel souhaite développer son projet, mais de façon autonome.
Par ailleurs, les sociétés qualifiées pluripersonnelles (SAS, SARL, SA, SNC…) se révèlent plus adaptées si l’auto-entrepreneur vise un important développement pour son projet. En effet, la présence des associés fait l’objet d’un investissement à plusieurs qui permet d’augmenter la capacité d’achat de l’entreprise. De plus, elle contribue au renforcement de la crédibilité de la société auprès des établissements bancaires, facilitant ainsi l’obtention d’un prêt pour lancer les activités. Cependant, les sociétés pluripersonnelles présentent aussi un inconvénient majeur, qui est le risque élevé de désaccord entre les associés. Cette situation peut alors attarder les processus de prise de décision.
Quoi qu’il en soit, il faut dire que le changement de statut, de l’auto-entreprise à une entreprise individuelle ou à une société, engendre des conséquences fiscales, sociales et juridiques. De fait, il donne place à une nouvelle méthode de calcul de l’impôt sur le revenu et des cotisations sociales, des nouvelles obligations comptables dédiées au régime du réel à l’IR, etc.
Par Romain Laventure
Secrétaire Général de Kandbaz, en charge du pôle juridique, Administrateur du Synaphe (syndicat professionnel de l’hébergement d’entreprise)
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