Dernière mise à jour le 27 janvier 2022
L’INSEE a publié un chiffre record en termes de création d’entreprise en 2021. En effet, durant les 11 premiers mois de l’année, soit de janvier à novembre 2021, on a pu enregistrer 915 454 créations d’entreprises dans l’Hexagone. Il s’agit pratiquement d’un chiffre surprenant !
Si ces données témoignent de la soif entrepreneuriale des Français, il faut savoir que seuls les plus ambitieux réussissent. Quoi qu’il en soit, le plus dur reste le financement en fonds de roulement pour démarrer les activités du bon pied. Avec les soutiens financiers classiques comme les crédits bancaires qui sont devenues peu accessibles aux porteurs de projets, les entrepreneurs sont obligés de chercher ailleurs pour pouvoir se lancer. Justement, découvrez dans cet article quelles sont les alternatives aux crédits bancaires pour les entrepreneurs.
Le crédit bancaire a très certainement la cote auprès des particuliers, mais lorsqu’il s’agit de business, la situation est tout autre. Dans les faits, les entrepreneurs à la tête des TPE/PME restent réticents dès lors qu’il s’agit de faire une demande de prêt bancaire dans le cadre de leur activité. Cette situation résulte de deux principaux facteurs.
D’une part, les établissements bancaires prennent un temps conséquent avant de donner retour à la demande de crédit. Effectivement, dans le cadre d’un prêt professionnel, la banque met environ deux, voire trois semaines avant de revenir vers le demandeur. Ensuite, si la demande est validée, l’entrepreneur doit encore compter une quinzaine de jours ou plus pour le déblocage des fonds dont il a besoin pour son projet. Comme l’entrepreneur souhaite que son entreprise voie le jour le plus tôt possible, il va de soi qu’il ne peut pas miser sur les prestations de la banque qui lui demande de patienter un mois et demi avant la concrétisation de sa demande de prêt.
D’autre part, les établissements bancaires ont souvent tendance à refuser les emprunts sollicités par les TPE/PME. Mais pourquoi le prêt n’est-il pas accordé ? Eh bien, la raison est simple. Comme il s’agit d’une demande de la part d’une « jeune pousse », la banque fait peu confiance : soit à la viabilité du projet, soit aux compétences du porteur de projet lui-même. En effet, le prêteur redoute que le demandeur soit incapable de rembourser son prêt.
Pour toutes ces raisons, les chiffres dévoilent que seulement 1 entrepreneur sur 4 pense aux banques pour trouver son investissement.
Face aux banques tatillonnes, les TPE/PME préfèrent chercher d’autres moyens pour financer l’amorçage de leur activité. Heureusement, différentes alternatives restent à la disposition des entrepreneurs. En voici quelques-unes.
Le coup de pouce des investisseurs providentiels, mieux connus aujourd’hui sous l’appellation « business angels », représente un levier important dans le cadre du lancement ou du développement de votre entreprise.
Un business angel est une personne physique qui se propose non seulement de contribuer à la demande financière de l’entrepreneur, mais ce dernier profite en même temps de l’accompagnement de son investisseur durant différents moments de l’entreprise. Autrement dit, le business angel apporte son soutien financier, mais mise aussi sur son réseau, son expérience et ses compétences pour immerger le jeune entrepreneur dans le monde des affaires.
Très peu y pensent, pourtant, il ne faut pas chercher bien loin pour trouver des investisseurs pour votre entreprise. En effet, les membres de votre propre famille peuvent se porter volontaires et vous prêter la somme dont vous avez besoin pour compléter votre fonds de roulement. Bien évidemment, vous pouvez aussi compter sur vos amis de longue date pour vous soutenir financièrement.
On appelle ce principe le « love money » (littéralement traduit par « argent du cœur »). Ce concept permet à vos proches de devenir actionnaires de votre startup. Quoi qu’il en soit, cette alternative du crédit bancaire vous permet de rassembler de l’argent plus rapidement.
On constate aujourd’hui une floraison des plateformes de crowdfunding. Pour cause, il semble bien que le financement participatif séduise plus d’un. D’ailleurs, sachez que la France a enregistré une levée de fonds de 1,02 milliard d’euros via le crowdfunding en 2020.
Vous pouvez ainsi envisager une levée de fonds grâce à un financement par la foule en présentant votre projet sur une plateforme de crowdfunding. En général, dans ce concept, les personnes intéressées par le projet investissent financièrement sans forcément rien attendre en retour. Ou du moins, en contrepartie d’une valeur non financière.
Il existe toutefois un financement participatif similaire aux prêts bancaires. C’est-à-dire, des volontaires contribuent à votre demande de financement, mais il vous incombe de les rembourser une fois que votre projet marche très bien. C’est ce qu’on appelle « crowdlending ».
La conclusion que l’on peut tirer de tout cela est la suivante. En tant qu’entrepreneur, vous aurez souvent besoin d’un soutien financier pour faire développer vos activités. Cependant, mieux vaut chercher d’autres alternatives au crédit bancaire pour soutenir le démarrage de votre entreprise. Cette solution ne sera envisageable que lorsque vous aurez estimé que votre activité est stable, rentable et viable. Votre situation étant moins à risque, l’établissement bancaire aura davantage de chances de dire oui à votre demande de prêt.
Par Romain Laventure
Secrétaire Général de Kandbaz, en charge du pôle juridique, Administrateur du Synaphe (syndicat professionnel de l’hébergement d’entreprise)
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