Dernière mise à jour le 8 août 2022
Le choix de la forme juridique a un impact sur de nombreux points : la responsabilité du dirigeant, la gouvernance, les charges à payer, etc. Ces dernières constituent les dépenses de fonctionnement de l’entreprise. En SARL, les charges à payer sont divisées en trois grandes catégories : les charges fiscales, les charges sociales et les charges d’exploitation. Les détails.
Elles représentent les impôts dus par la société, c’est-à-dire :
La SARL est soumise de plein droit à l’impôt sur les sociétés. Son montant se calcule sur la base du résultat comptable de l’entreprise. Pour les exercices ouverts du 1er janvier au 31 décembre 2022, le taux normal de l’IS est de 25 %. Sous certaines conditions, certaines entreprises peuvent bénéficier d’un taux réduit de 15 %. Ce taux réduit s’applique sur la part de bénéfice inférieure à 38 120 euros. Au-delà, le taux normal s’applique.
Les conditions pour que la SARL bénéficie du taux réduit de 15 % sont :
Bon à savoir : la rémunération du gérant, si c’est le cas, est déductible du résultat imposable.
Sous certaines conditions, la SARL peut choisir d’être soumise à l’impôt sur le revenu. Dans ce cas, ce n’est pas l’entreprise qui est imposée sur ses résultats, ce sont les associés qui sont imposés sur la quote-part de bénéfice qu’ils reçoivent individuellement au taux progressif de l’IR.
Pour pouvoir opter pour l’IR, la SARL doit répondre à ces conditions :
À noter que cette option pour l’impôt sur le revenu doit obtenir l’accord unanime des associés.
La SARL est redevable de la TVA sur ses achats, mais celle-ci peut être déduite de la TVA qu’elle facture à ses clients. Le reste doit ensuite être versé au Trésor public.
Il existe trois régimes d’imposition en TVA :
Les charges sociales sont liées aux salaires du personnel et aux dividendes versés aux associés de la SARL. Autrement dit, les montants que l’entreprise verse pour la couverture sociale des salariés.
Elles comprennent généralement :
Par ailleurs, elles peuvent également comprendre les charges sociales liées à la rémunération du gérant.
Le gérant de SARL peut exercer ses fonctions à titre gratuit ou en contrepartie d’une rémunération.
Si le gérant est minoritaire ou égalitaire et qu’il n’est pas rémunéré, aucune cotisation sociale n’est due. Par contre, s’il perçoit des rémunérations, il est assujetti au régime des assimilés salariés. Il est donc affilié au régime général de la Sécurité sociale et bénéficie des mêmes droits sociaux qu’un salarié. Autrement dit :
Si le gérant est majoritaire, il ne peut y avoir aucun lien de subordination entre lui et la SARL et aucun contrat de travail ne peut être établi. De ce fait, le gérant majoritaire est assujetti au régime des travailleurs non-salariés (TNS) qu’il soit rémunéré ou non. Il cotise ainsi au régime de la sécurité sociale des indépendants. Ce statut entraîne des charges moins élevées, mais aussi moins complètes. Toutefois, il peut adhérer à une mutuelle et une assurance de prévoyance TNS. Cette dernière couvre :
À noter que d’une manière générale, le gérant TNS paie lui-même ses cotisations sociales. Toutefois, les statuts ou l’assemblée générale des associés peuvent prévoir la prise en charge de ces cotisations. Dans ce cas, cette prise en charge est considérée comme un complément de rémunération. Elle est imposable.
Bon à savoir : pendant les deux premières années d’activité, le gérant majoritaire TNS rémunéré bénéficie d’un forfait de début d’activité. Cela veut dire que le montant des cotisations sociales dépend du forfait et non du montant de sa rémunération. Ensuite, le taux dépendra de la rémunération. Si le gérant n’est pas rémunéré, il supporte des cotisations sociales minimales.
Les charges d’exploitation sont des dépenses liées à l’activité professionnelle de la société. Elles concernent l’achat de marchandises ou les prestations engagées pour l’exploitation de l’activité.
Ces charges d’exploitation comprennent entre autres :
En outre, tous les autres frais liés au calcul des charges font également partie des charges d’exploitation.
Pour les non-initiés, il peut être difficile de se retrouver parmi les charges de la SARL. Le mieux est de se rapprocher des organismes compétents, à savoir :
Il peut également être intéressant de se faire accompagner par un professionnel tel qu’un expert-comptable.
Par Romain Laventure
Secrétaire Général de Kandbaz, en charge du pôle juridique, Administrateur du Synaphe (syndicat professionnel de l’hébergement d’entreprise)
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