Dernière mise à jour le 24 octobre 2023
Au moment de créer une entreprise, le choix du statut juridique figure parmi les étapes à suivre. Celui-ci engendre diverses conséquences sur le fonctionnement de l’entreprise et sur le cadre légal dans lequel elle évoluera. Lors de la création de votre société, portez une attention particulière aux caractéristiques d’une forme juridique avant de la choisir. La SARL ou Société à Responsabilité Limitée constitue l’un des statuts juridiques les plus appréciés par les créateurs d’entreprise. Qu’est-ce qu’une SARL ? Quelles sont ses caractéristiques ?
Forme de société la plus courante en France, la SARL est intégrée au droit français en 1925. Comme son nom l’indique, il s’agit d’une forme de société commerciale dont la responsabilité des associés est limitée. Cela implique qu’ils ne sont responsables qu’à hauteur du montant de leurs apports respectifs dans la société. Chaque associé détient un nombre de voix équivalent à celui des parts sociales qu’il possède dans la SARL.
En théorie, tout type d’activité économique peut être exercé en SARL, à condition cependant que celles-ci soient licites. En pratique, certaines activités sont toutefois proscrites sous ce statut juridique. Il s’agit des activités de laboratoires de biologie médicale ainsi que des activités d’assurances, d’épargne et de capitalisation. En ce qui concerne les domaines de la pharmacie, de l’expertise comptable ou encore de l’architecture, elles peuvent être exercées en SARL, mais sous des conditions relatives à la qualification professionnelle des gérants ou des associés.
Pour créer une SARL, celle-ci doit être constituée d’au moins 2 personnes. Toutefois, s’il s’agit d’une SARL unipersonnelle ou EURL (Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée), la société peut être formée par un associé. En ce qui le nombre d’associés maximum, il est limité à 100. Il faut préciser que les associés d’une SARL ne sont pas forcément des commerçants. Pour être associé dans cette forme de société, il est possible d’être :
Les mineurs, même non émancipés, peuvent aussi devenir associés d’une SARL. Toutefois, l’administration de leurs biens sera effectuée par leur représentant légal. Sachez qu’en SARL, les décisions d’associés sont prises en assemblée générale, sous forme ordinaire ou extraordinaire.
Une SARL peut être gérée par un ou plusieurs gérants qui doivent être des personnes physiques associées ou non au sein de la SARL. Ils perçoivent une rémunération sur le bénéfice de la société. Concernant le régime social, le gérant majoritaire est considéré comme un travailleur non salarié (TNS). Il est ainsi soumis au régime de la Sécurité Sociale des Indépendants. Comme le gérant minoritaire, le gérant non associé est assujetti au régime social des salariés.
La direction d’une SARL est confiée au gérant ou au collège de gérants. À l’égard des associés, le gérant dispose du droit d’effectuer tous les actes dans l’intérêt de la SARL. Les statuts de la société peuvent cependant limiter ses pouvoirs. Représentant la structure à l’égard de tiers, le gérant bénéficie des pouvoirs les plus étendus lui permettant d’agir en toute circonstance au nom de la société.
Les associés de la SARL peuvent choisir librement le capital social de la société. Aucun montant minimum n’est exigé. Cependant, celui-ci ne doit pas être nul. Bien que le capital d’une SARL puisse être réduit à la somme symbolique de 1 euro, le montant fixé par les associés doit quand même pouvoir couvrir les premières charges de la société. Variable, le capital social d’une SARL peut être augmenté ou réduit selon les besoins, tout au long de la vie de la société.
Lors de la constitution d’une SARL, les apports réalisés par les associés peuvent être :
Il faut préciser que les associés doivent s’engager à libérer l’argent et/ou les biens constituant leurs apports à la société lors de la constitution de celle-ci. En contrepartie des apports réalisés, les associés se voient attribués des parts sociales leur conférant certains droits (droits financiers, droits politiques, droits d’informations, etc.).
Dans ce type de société, la rémunération des associés s’effectue à partir du bénéfice. Cependant, la répartition n’est pas forcément réalisée de manière proportionnelle aux parts sociales détenues par chaque associé. D’autres critères de répartition peuvent en effet être prévus dans les statuts de la structure.
En ce qui concerne la fiscalité de la SARL, elle est en principe assujettie à l’impôt sur les sociétés. Ainsi, les bénéfices octroyés aux associés sont imposés en tant que dividendes dans la catégorie des revenus mobiliers. Dans le cas où la société existe depuis moins de 5 ans, les associés peuvent à l’unanimité décider d’opter pour l’impôt sur le revenu. Au bout de 5 années d’exercices comptables, la société est à nouveau automatiquement assujettie à l’impôt sur les bénéfices des sociétés. Les SARL de famille, constituées par des parents et enfants, les membres d’une fratrie ou encore les conjoints, peuvent en revanche être toujours soumises à l’impôt sur le revenu. En ce qui concerne les cessions de parts sociales, elles sont assujetties au régime des plus-values privées.
Outre les caractéristiques susmentionnées, la SARL présente d’autres spécificités :
Par Romain Laventure
Secrétaire Général de Kandbaz, en charge du pôle juridique, Administrateur du Synaphe
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