Dernière mise à jour le 24 juillet 2024
Vous vous apprêtez à faire le grand saut dans le monde de l’entrepreneuriat, mais vous ne savez pas encore sous quelle forme vous allez exercer votre activité. Vous hésitez entre constituer une SARL ou devenir auto-entrepreneur. Évidemment, ce sont deux options très différentes. Quelles procédures réglementaires les encadrent ? Quels sont les avantages et les inconvénients de chaque statut ? Comment être sûr de ne pas se tromper ? Kandbaz vous fait un état des lieux complet pour vous aider à choisir la solution qui vous correspond le mieux entre SARL et micro-entreprise.
La SARL est une Société À Responsabilité Limitée. Cela signifie que la responsabilité de ses associés, qui sont au moins deux, est limitée à leurs apports dans la structure. Les contributions en question peuvent être numéraires (argent investi dans le capital social ou apporté sous forme d’avance en compte courant d’associé) ou matérielles (véhicule, outillage, équipement, etc.). Il s’agit d’une personne morale qui est constituée par des statuts, les associés prennent les décisions à la majorité des parts détenues. La SARL est dirigée par un gérant qui n’est pas obligatoirement l’un des associés. Il est nommé dans les statuts ou par une délibération d’assemblée générale.
La micro-entreprise ou auto-entreprise correspond à un régime fiscal et social simplifié. Elle permet aux entrepreneurs individuels de bénéficier de démarches allégées pour tout ce qui a trait à leur activité professionnelle : création, administration, déclaration de chiffre d’affaires et paiement des charges.
Le statut de la SARL permet de sécuriser les associés dans le sens où leur patrimoine personnel n’est pas engagé dans l’activité. C’est-à-dire qu’en cas de difficultés, ils ne risquent pas de saisie de leurs biens propres.
Elle fournit la possibilité de s’associer et donc de cumuler les compétences en élargissant son offre. Il est toujours préférable que chacun apporte son petit plus à l’association. Si chacun a ses domaines de prédilection, il n’empiète pas sur ceux des autres.
Une SARL est soumise à l’IS dont le taux est beaucoup plus avantageux que celui qui est appliqué aux entreprises individuelles (hors micro). Elle n’est pas limitée par un plafond de revenus. Selon son chiffre d’affaires, une SARL peut également bénéficier du régime de la micro et de la franchise de TVA.
Enfin, une SARL peut communiquer une image plus professionnelle aux partenaires, notamment financiers, que celle que donne une entreprise en nom propre.
Le plus gros avantage de l’auto-entreprise, c’est vraiment la simplicité de toutes ses démarches : déclaration d’activité depuis le portail du Guichet unique, pas de formalisme particulier (statut, annonce légale), pas de capital social à déposer. Les obligations comptables se résument à la tenue d’un livre de comptes (recettes/dépenses) et à la transmission de son chiffre d’affaires en ligne (mensuellement par défaut avec possibilité de le faire trimestriellement). D’autres aspects du statut n’en sont pas moins intéressants :
Il n’y a pas de solution idéale, il s’agit de comparer les avantages et les inconvénients de chaque statut et de sélectionner celui qui présente le plus d’intérêt par rapport à votre situation.
La SARL nécessite au moins deux associés (sinon c’est une EURL), si vous souhaitez travailler et décider seul, la micro-entreprise sera plus adaptée à votre personnalité. Être seul signifie qu’on n’a de comptes à rendre à personne, mais cela veut également dire que l’on ne peut se reposer sur personne pour gérer les creux. Il faut en avoir conscience avant de se lancer.
Tout projet de création d’entreprise nécessite la réalisation d’un prévisionnel d’activité. Il est exigé par vos éventuels partenaires financiers, mais il est surtout indispensable pour vous. Vous devez savoir où vous allez, ce dont vous aurez besoin, quels seront vos revenus et surtout s’ils seront suffisants pour couvrir vos charges.
Cette simple projection de votre futur chiffre d’affaires peut faire pencher la balance pour l’une ou l’autre des solutions. Si votre prévisionnel dépasse les plafonds imposés à la micro-entreprise, vous gagnerez du temps en constituant d’emblée votre SARL.
Avant de créer votre activité, vous devrez aussi vous interroger sur vos besoins au démarrage et de préférence également sur la première année d’exercice. Cela se traduit par un état des emplois (matériel, trésorerie, stock, véhicule, équipement, travaux, etc.) et des ressources, c’est-à-dire de ce dont vous disposez pour financer vos emplois (apport personnel, subvention, prêt familial, prêt bancaire, etc.).
Bon à savoir : si vous devez demander un financement, c’est plus compliqué en auto-entreprise car ce statut renvoie souvent une image moins crédible.
Nous l’avons vu, la responsabilité de l’auto-entrepreneur est illimitée alors que celle des associés d’une SARL est restreinte à leurs apports dans la structure. La réponse évidente serait de partir sur une SARL pour protéger son patrimoine privé. En réalité, ce n’est pas aussi simple, car les biens du gérant de la SARL peuvent également être engagés notamment dans le cadre d’une fraude fiscale.
La gestion d’une auto-entreprise est à la portée de tous alors que celle d’une SARL est un peu plus complexe. Cela dit, selon votre activité, vous pouvez avoir un grand intérêt à tenir une comptabilité au réel notamment pour pouvoir défalquer vos charges et dépenses réelles de vos revenus. Si vous avez beaucoup de charges, vous paierez beaucoup de TVA, ce qui vous rendrait créditeur auprès de l’administration fiscale. Dans ce cas-là, le fait de ne pas être assujetti à la TVA représente un manque à gagner.
Le gérant dirige et administre la SARL. Il peut être l’un des associés, ou un salarié nommé au poste. Ses rôles sont multiples :
L’auto-entrepreneur est libre de gérer son activité comme il l’entend, sans avoir à rendre de comptes à d’autres associés. Il choisit son activité, sous certaines conditions, il peut la cumuler avec une autre activité salariée.
En revanche, son chiffre d’affaires est plafonné, sa protection sociale limitée, il ne récupère pas la TVA dont il s’acquitte et certaines activités lui sont interdites.
Concernant la micro-entreprise, la simplicité de son fonctionnement laisse peu de place aux mauvaises surprises. Cependant, même si vous ne générez aucun chiffre d’affaires, vous êtes redevable de la CFE (Cotisation Foncière des Entreprises), après une exonération la première année, et la deuxième sous condition d’un CA inférieur à 5 000 €.
Pour la SARL outre les frais de création (constitution des statuts, annonce légale, greffes du Registre du Commerce et des Sociétés), les obligations comptables entraînent des coûts annuels tels que les honoraires de l’expert-comptable, la réalisation du bilan, et parfois l’obligation d’avoir recours à un commissaire aux comptes.
Ce n’est pas différent d’une activité en physique. Si vous êtes seul et que vous n’avez pas trop de visibilité sur le démarrage, vous pouvez vous lancer en auto-entrepreneur. Il sera toujours temps de créer votre SARL selon l’évolution des choses.
Oui, il est possible de cumuler le statut de gérant minoritaire ou égalitaire de SARL et celui de micro-entrepreneur. En revanche, si vous êtes gérant majoritaire, c’est impossible. Il y a d’autres conditions à respecter pour que le cumul soit autorisé :
Non. La micro-entreprise est un régime simplifié qui ne s’adresse qu’aux entrepreneurs individuels. La SARL, qui est une personne morale, ne peut pas être concernée. En revanche, selon son niveau de chiffre d’affaires, elle peut demander à bénéficier du régime fiscal de la micro et à ne pas être assujettie à la TVA.
C’est impossible. Si vous êtes auto-entrepreneur et que vous souhaitez exercer la même activité sous le statut de la SARL, vous devez cesser votre activité de micro-entrepreneur et créer une SARL. Pour ne pas perdre la valorisation de votre fonds de commerce, vous pouvez l’apporter en nature au capital de la SARL, ou le lui céder.
Bon à savoir : si vous décidez de vendre votre fonds de commerce à votre nouvelle SARL, il s’agit d’une vente à soi-même. Pour cette opération, vous pouvez recourir à un prêt bancaire. Attention toutefois, les établissements financiers sont très vigilants sur ce type de cession qui reste réglementée.
La SARL est généralement mieux adaptée aux situations suivantes :
La micro-entreprise est souvent privilégiée dans les cas suivants :
C’est la question cruciale à se poser en premier lieu. Le choix entre la micro-entreprise et la SARL dépend de plusieurs facteurs, tels que le chiffre d’affaires attendu, le souhait ou non de s’associer, le niveau de protection sociale souhaité, etc.
Les principales différences portent sur le régime fiscal et social, la responsabilité des dirigeants, les formalités de création et de gestion de l’entreprise.
Il n’y a pas de réponse unique à cette question. Il faut se baser sur plusieurs critères, tels que l’évolution de son activité, le besoin de s’associer, la nécessité d’une meilleure protection sociale, etc.
Oui, c’est possible sous certaines conditions. Par exemple, un salarié peut exercer une activité de micro-entrepreneur en parallèle de son activité salariée. C’est également le cas du gérant minoritaire ou égalitaire d’une SARL dans la mesure où les deux activités sont complètement différentes.
Par Margaux Arcaraz
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