Dernière mise à jour le 9 avril 2024
Pour lancer leur projet, bon nombre d’entrepreneurs choisissent de s’orienter vers la constitution d’une SAS. Figurant avec la SARL parmi les formes juridiques les plus utilisées par les porteurs de projet, la SAS se distingue par sa grande souplesse de fonctionnement. Si vous souhaitez vous lancer dans la création de ce type de société, il est avant tout important d’en connaître toutes les caractéristiques.
Pour simplifier la gestion de leur entreprise, les porteurs de projet choisissent généralement de créer une SAS. Régie par les articles L227-1 et suivants du Code de commerce, ce type de société est à la fois une société par actions et une société de personnes. Ce système permet aux actionnaires de bénéficier d’une grande liberté d’organisation et d’un fonctionnement interne relativement souple. En effet, ils ont la possibilité de définir eux-mêmes les statuts de la société réduisant ainsi les contraintes d’ordre formel et procédural. La loi ne prévoit aucune disposition concernant certains domaines. De ce fait, les actionnaires peuvent aménager ces dispositions selon leur volonté. Cela concerne entre autres :
Outre son fonctionnement simplifié, la SAS présente d’autres caractéristiques.
Reflétant l’activité exercée par la SAS, l’objet social est relativement libre dans ce type de société. Les associés ont ainsi la possibilité de choisir l’objet social comme ils le souhaitent, en se rappelant toutefois que la SAS est une société commerciale. Cependant, il faut préciser que certaines activités ne peuvent pas être exercées dans ce type de société, car elles sont dédiées à d’autres statuts juridiques. Tel est par exemple le cas des débits de tabac. Pour que l’objet social d’une SAS soit valable, celui-ci doit être réalisable, autorisé et licite. Ainsi, lors de la rédaction de la clause de l’objet social, il importe d’y faire particulièrement d’attention. Dans certains cas, une clause d’activités est ajoutée par les associées. Celle-ci offre à la société la possibilité de réaliser des opérations se rattachant de manière directe ou indirecte à l’objet social.
Comme susmentionné, le statut juridique de la SAS se distingue par sa simplicité de fonctionnement, aussi bien au niveau de la création que de la gestion. À ce titre, le montant de son capital social peut être fixé librement dans les statuts. Aucun montant minimum n’est en outre exigé. Néanmoins, pour procéder à la création de la société, un montant symbolique de 1 € est nécessaire. La réalisation d’une augmentation de capital social peut ensuite être effectuée ultérieurement. Cependant, investir plus de 1 € est recommandé pour diverses raisons :
Le capital social de la SAS peut aussi être variable. Dans ce cas, les statuts doivent prévoir le montant minimum et le montant maximum.
Mise à part la liberté offerte en matière de fixation du montant, les associés peuvent aussi effectuer différents types d’apports lors de la constitution du capital social de la SAS.
La somme des apports réalisés est inscrite dans la liste des souscripteurs, un document obligatoire lors de la création d’une SAS.
Une SAS doit être créée par au moins un associé. Aucune limite maximum n’est en revanche imposée. Dans le cas où la société n’est constituée que d’un associé, l’on parle de SASU. En réalisant des apports au capital social, l’apporteur devient associé de la société et reçoit en contrepartie des actions. Ces dernières permettent de jouir de différents droits (financiers, politiques, informations, etc.). Les associés d’une SAS doivent en outre respecter différentes obligations. Ils s’engagent notamment à libérer les biens ou sommes d’argent apportés à la société lors de la constitution de la société. Par ailleurs, ils sont responsables du passif social dans la limite de leurs apports.
Pour devenir associé d’une SAS, il faut :
Devenir associé d’une SAS est aussi possible pour les personnes majeures sous tutelle ou sous curatelle. Dans ce cas, leur tuteur ou curateur se charge de réaliser les apports au capital social. Un mineur émancipé ou non émancipé peut aussi s’associer à une SAS.
En matière de gouvernance, une SAS doit être dirigée par le président de la société. Assurant la gestion au quotidien, il assure le rôle de représentant légal. Les prises de décisions stratégiques lui incombent également. Dans le cadre de ses fonctions, le président de SAS dispose du droit de réaliser différents actes au nom et pour le compte de la société. Il s’agit entre autres des décisions concernant les investissements, la convocation de l’assemblée générale, la conclusion de contrats, etc. Généralement, la nomination du président de la SAS est soumise à une limitation de durée. Ainsi, des procédures de changement du président peuvent être opérées au cours de la vie de la société.
Pour assister le président de la SAS, d’autres organes de direction peuvent être nommés par les actionnaires :
Les prises de décision des associés de SAS sont réalisées en assemblée générale, ordinaire ou extraordinaire. Les décisions devant être prises en assemblée doivent être définies dans les statuts. Les associés sont obligés de tenir une assemblée générale notamment en cas de modification du capital social, de nomination d’un commissaire aux comptes et bien d’autres encore. En ce qui concerne les modalités de fonctionnement des assemblées, elles sont aussi fixées dans les statuts (convocation, délais, règles de majorité, etc.).
En terme de fiscalité, Une SAS est en principe soumise à l’impôt sur les sociétés.
Par Romain Laventure
Secrétaire Général de Kandbaz, en charge du pôle juridique, Administrateur du Synaphe
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