Dernière mise à jour le 13 février 2023
La SAS et la SARL sont des formes juridiques qui peuvent être constituées de plusieurs associés pour gérer l’ensemble de l’entreprise. En effet, les parts sociales d’une SAS ou les actions dans le cas d’une SAS sont reparties entre ces derniers. Cependant, un associé peut procéder à la cession de sa part ou de son action selon sa volonté. Les démarches pour une cession de parts ou d’actions relèvent certaines différences entre une SAS et une SARL. Découvrez lesquelles dans cet article.
La cession ou la vente de parts ou d’action d’une société, c’est la renonciation du droit de propriété sur ses titres d’un associé. Effectivement, nous savons que le capital social d’une SAS est divisé en actions qui sont réparties entre les associés. Ainsi, un de ces derniers peut songer à mettre en œuvre d’autres projets et de ce fait se séparer de ses droits sur le capital de la société. Cette cession de parts concerne notamment les SARL et fait part de certaines démarches strictes.
Il en est de même pour une cession d’action d’une SAS. En effet, le capital social de ce dernier est reparti entre les associés de la société à la hauteur de la contribution de chacun. Cependant, contrairement aux procédures de cession de part d’une SARL, celle d’une SAS fait preuve de plus de souplesse et demeure très peu encadrée. Il est également important de noter que les actions peuvent être négociées, ce qui n’est pas le cas des parts. Ainsi, la cession peut avoir lieu sans avoir à effectuer des formalités particulières.
Nous avons pu voir qu’une SAS et une SARL font part de quelques différences sur certains détails. Ainsi, cela concerne ne concerne pas uniquement les procédures de cession de parts ou d’actions, mais également les différentes clauses qui peuvent encadrer la réalisation de l’opération.
Pour être cessibles, les parts sociales d’une SARL doivent être entièrement libérées.
Dans le cas de la vente des droits de propriété sur les parts sociales d’un associé, ce dernier est tenu de suivre des formalités strictes. Les étapes à suivre pour une cession de parts sociales sont notamment les suivantes :
À noter qu’en cas de refus des associés (la majorité des associés détenant la majorité des parts doivent donner leur accord pour que la vente ait lieu), le cédant peut vendre ses titres à un associé ou à un tiers agréé s’il les détient depuis plus de deux ans. Dans le cas contraire, il doit les conserver jusqu’au délai de deux ans.
En ce qui concerne la cession d’actions d’une SAS, les procédures à suivre sont moins strictes. En effet, le cédant bénéficie d’une grande souplesse lors de la cession de ses actions. D’une manière générale, les étapes à suivre sont les suivants :
Lors de l’enregistrement de l’acte de cession de parts de SARL à l’administration fiscale, un droit d’enregistrement s’élevant à 3 %, après application d’un abattement de 23 000 euros proratisé en fonction de la quotité du capital cédé est dû.
Dans le cas de la SAS, depuis le 1er août 2012, un droit de mutation de 0,1 % sans aucun plafonnement s’applique lors des cessions d’actions cotées ou non cotées.
Ainsi, dès lors que le prix de vente est supérieur à 23 000 euros, la cession de parts en SARL est plus avantageuse que la cession d’actions en SAS. C’est pourquoi de nombreux entrepreneurs transforment leur SARL en SAS.
Par Romain Laventure
Secrétaire Général de Kandbaz, en charge du pôle juridique, Administrateur du Synaphe (syndicat professionnel de l’hébergement d’entreprise)