Dernière mise à jour le 27 janvier 2022
Le crowdfunding est une pratique courante lorsqu’on décide de réaliser une levée de fonds. D’ailleurs, tout le monde qui souhaite obtenir un soutien financier pour son projet peut envisager cette idée. Faisons le point à travers l’article.
Le terme crowdfunding se traduit littéralement par « financement par la foule ». On le connaît aussi sous d’autres appellations, comme « financement participatif » ou « sociofinancement ». Il constitue un outil destiné à obtenir des financements dans le cadre d’un projet, notamment entrepreneurial. Ceci, sans passer par les options traditionnelles, à l’instar des crédits bancaires. Mais alors, comment ? Eh bien, tout simplement grâce à l’intervention du public. Autrement dit, lorsqu’une personne du public est intéressée par le projet, elle peut participer de son plein gré au financement de celui-ci, et ce, sans forcément rien attendre en contrepartie.
On a tendance à croire que le financement participatif est apparu dans les années 2000 avec l’introduction des premières plateformes en ligne de crowdfunding. Pourtant, il faut savoir que ce dernier existait depuis bien plus longtemps qu’on ne le pense.
En effet, on pouvait déjà parler de financement par la foule dans les années 1870, plus précisément en 1875. Cette année-là, Auguste Bartholdi, le concepteur de la statue de la Liberté, fait appel au public pour l’aider à donner vie à ce grand monument emblématique. Ainsi, on compte plus de 160 000 personnes qui répondent à son appel. À l’époque, la collecte de fonds se réalisait à travers des spectacles, des billets de loterie, des banquets, etc.
Ce ne sera que plus d’un siècle plus tard que le crowdfunding tel que nous le connaissons actuellement voit le jour. En effet, l’apparition d’Internet en 1990 a concrètement apporté une grande bouffée d’air frais en modernisant le concept grâce aux plateformes en ligne.
Bon à savoir : d’après les études du cabinet Mazars pour FPF (Financement participatif France), en 2020, les plateformes de crowdfunding ont dépassé le milliard d’euros dans le cadre des collectes.
Dès lors que vous supposez que vous avez besoin d’un coup de pouce pour financer un projet, quel qu’il soit, vous pouvez envisager le crowdfunding. Vous pouvez ainsi procéder à un financement par la foule si vous êtes :
En général, les demandeurs optent pour cette solution lorsque :
Ce type de financement participatif est l’essence de base même du concept. Caritatif, comme cela le laisse entendre, lorsqu’une personne — physique ou morale — contribue à ce genre de collecte de fonds, elle ne doit généralement rien attendre en retour. Autrement dit, le donateur reste entièrement bénévole pour le projet qu’il souhaite soutenir. Ce type de collecte se révèle intéressant pour les ONG, dans le cadre d’une œuvre humanitaire ou une œuvre de charité.
Bon à savoir : les Anglo-saxons appellent parfois ce concept, le « crowdgiving ».
Après le crowdfunding en don pur, ce type de financement participatif est le plus courant. On l’appelle aussi « reward-based crowdfunding » dans la mesure où les demandeurs proposent en général des contreparties non financières. Ces dernières peuvent alors être uniquement symboliques ou présentant une valeur plus importante.
Voici quelques exemples possibles de présents d’usage :
Le reward-based crowdfunding est le plus plébiscité par les internautes, car ceux-ci peuvent tirer profit d’une contrepartie qui leur sera — dans la plupart des cas — utile. Pour ce genre d’engouement, c’est une solution à laquelle les entreprises pensent souvent lorsqu’elles veulent obtenir rapidement le financement dont elles ont besoin.
On connaît aussi ce type de financement participatif sous l’appellation « crowdequity » ou « equity crowdfunding ». Ce type de crowdfunding convient spécialement aux PME, car les contributeurs viennent investir au capital de l’entreprise. En échange, l’investisseur reçoit des parts de l’entreprise, équivalentes à sa mise, lorsque les activités démarrent.
Ce type de crowdfunding est basé sur le même principe que le prêt bancaire, à la différence que l’investisseur ne concerne pas une agence de banque, mais des personnes physiques. Autrement dit, le public prête de l’argent en négociant les conditions avec le porteur de projet. Celui-ci se doit ensuite de rembourser ses investisseurs selon les clauses conclues. On appelle ce genre de financement par la foule, le « lending crowdfunding » ou « crowdlending ».
Les projets concernés par le crowdfunding peuvent tout aussi bien concerner des projets de grande envergure que de petits projets personnels. Ensuite, on peut trouver tout un éventail d’idées des porteurs de projets.
Voici les domaines principaux concernés par le financement participatif :
Vous pouvez trouver mille et une plateformes spécifiques pour chaque domaine sur la Toile. Pour ne citer par exemple que Ulule, Kisckstarter, KissKissBankBank, Wiseed ou encore Indiegogo.
Par Romain Laventure
Secrétaire Général de Kandbaz, en charge du pôle juridique, Administrateur du Synaphe (syndicat professionnel de l’hébergement d’entreprise)
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