Dernière mise à jour le 25 janvier 2022
Arrivée du terme de la société, annulation du contrat de société, réalisation ou extinction de l’objet social… Pour plusieurs raisons, les associés peuvent décider la dissolution puis la liquidation d’une SCI pour la radier du registre du commerce et des sociétés. Dans d’autres cas, la fin de l’existence juridique de la société est motivée par une décision de la justice.
Dans tous les cas, la dissolution et la liquidation d’une société civile immobilière répondent à un formalisme strict. Comment dissoudre et liquider une SCI ? Les détails dans les lignes qui suivent.
La dissolution d’une SCI peut être de plein droit ou provoquée.
Les causes d’une dissolution de plein droit sont :
Dans ces cas-là, la dissolution ne nécessite pas la décision des associés.
Quant à la dissolution provoquée d’une SCI, elle peut résulter :
Les formalités de dissolution anticipée d’une SCI sont similaires à celles de toutes les autres sociétés.
Les associés sont convoqués par le gérant ou par l’un des associés à une assemblée générale extraordinaire pour voter la dissolution de la société civile immobilière. Sauf clause particulière dans les statuts, l’unanimité des voix est requise.
Un liquidateur (le gérant, un associé ou une tierce personne) est nommé au cours de cette assemblée générale extraordinaire. Ses missions consistent à :
À l’issue de l’assemblée, un procès-verbal est établi. il doit faire mention des informations suivantes :
En outre, le PV de l’AGE doit également indiquer que le gérant est démis de ses fonctions et que la société continue de réaliser ses affaires en cours jusqu’à sa liquidation.
La publication de l’avis de dissolution se fait dans le mois qui suit la décision. Elle permet d’informer les tiers de la situation de la société. À ce titre, l’avis doit contenir les mentions suivantes :
Le dépôt du dossier de demande d’inscription modificative au RCS doit se faire dans un délai de 1 mois à compter de l’assemblée générale. Soit auprès du centre de formalités des entreprises compétent, soit directement au greffe du tribunal de commerce. Notez que cette formalité peut se réaliser en ligne sur le site infogreffe.fr.
Le dossier est composé des pièces justificatives suivantes :
À l’issue de la dissolution, la SCI garde sa personnalité juridique. Toutefois, elle ne peut plus conclure de nouveaux contrats. En revanche, elle peut continuer à traiter les affaires en cours.
Par ailleurs, le gérant est démis de ses fonctions. Seul le liquidateur peut agir pour et au nom de la SCI.
La procédure de liquidation s’effectue dans un délai de 3 ans à partir de la dissolution de la société civile immobilière au cours desquels le liquidateur doit :
Lorsque l’actif est réalisé et le passif apuré, le liquidateur doit établir les comptes de liquidation. Ceux-ci peuvent se solder par un boni de liquidation (résultat positif) ou un mai de liquidation (résultat négatif).
L’assemblée générale permet aux associés de statuer sur les comptes de liquidation, donner quitus au liquidateur et le décharger de ses fonctions.
Plus généralement, les associés doivent :
En outre, ils peuvent donner pouvoir au liquidateur d’accomplir les formalités de liquidation.
Un procès-verbal est établi à l’issue de cette assemblée générale.
Bon à savoir : le procès-verbal doit être enregistré au service des impôts des entreprises si le résultat des comptes de liquidation se solde par un boni.
L’avis doit mentionner les informations suivantes :
Le dossier est à transmettre au centre de formalités des entreprises compétent ou au greffe du tribunal de commerce. Il est constitué de :
Le greffier envoie à la SCI un extrait K-bis mentionnant la radiation si le dossier est complet. Une déclaration des résultats devra être envoyée au service des impôts dans les 60 jours qui suivent la clôture de liquidation.
Par Romain Laventure
Secrétaire Général de Kandbaz, en charge du pôle juridique, Administrateur du Synaphe (syndicat professionnel de l’hébergement d’entreprise)
En savoir plus