Dernière mise à jour le 9 janvier 2023
La SAS peut tenir elle-même sa comptabilité ou la confier à un expert-comptable inscrit au tableau de l’ordre. Dans tous les cas, conformément à la loi, elle doit tenir une comptabilité régulière qui laisse transparaître la régularité et la sincérité de ses comptes. Par ailleurs, elle doit être conforme au plan comptable sous peine d’une taxation d’office de l’administration fiscale
Attention, une comptabilité fictive ou inexacte est punissable par la loi. En effet, le président de SAS encourt une peine de cinq ans d’emprisonnement et une amende de 500 000 €.
Les obligations comptables de la SAS consistent à :
Certaines SAS bénéficient d’une comptabilité allégée. Il s’agit entre des :
Pour ces sociétés, une comptabilité de trésorerie suffit. Autrement dit, elle doit simplement comptabiliser les encaissements et les décaissements. Les créances et les dettes seront comptabilisées à la clôture de l’exercice comptable.
La SAS doit tenir deux livres comptables :
Ils peuvent être en version papier ou en version numérique. Dans ce dernier cas, il n’est pas obligatoire de numéroter chaque opération. Par contre, dans les deux cas, il est obligatoire de préciser l’origine, le contenu et la date de chaque opération et de préciser les références des pièces justificatives qui s’y rattachent.
Bon à savoir : le livre d’inventaire qui reprenait les données d’inventaire n’est plus obligatoire pour les exercices ouverts à partir de janvier 2016. Pour les exercices précédents, il doit être conservé pendant au moins 10 ans (autrement dit jusqu’en 2026) conformément aux obligations comptables de la SAS.
Le livre journal reprend de manière chronologique (enregistrement au jour le jour et opération par opération) de toutes les opérations qui affectent le patrimoine de l’entreprise. Le livre journal doit être conforme au plan comptable de la société.
Il reprend les écritures comptables enregistrées dans le livre journal et ventilées selon le plan comptable.
La SAS est tenue d’établir les comptes annuels à la clôture de chaque exercice comptable. Ces comptes sont composés de trois états :
Il se présente sous la forme d’un tableau synthétisant les actifs et passifs de la société. Autrement dit, ce qu’elle possède et ce qu’elle doit.
Les actifs regroupent :
Les passifs rassemblent :
Le compte de résultat se présente également sous la forme d’un tableau. Il rassemble les produits (intérêts des capitaux, ventes, etc.) et les charges (achats, impôts, charges du personnel, frais généraux, etc.). La différence entre les produits et les charges après déduction des amortissements et des provisions donne le résultat de l’exercice (bénéfice ou perte).
Il s’agit d’une note qui commente et complète le bilan ainsi que le compte de résultat. Elle explique par exemple les méthodes comptables utilisées pour établir le bilan et le compte de résultat, le montant des compléments de retraite et des pensions, etc.
Pour les petites SAS, ces trois états sont simplifiés. Pour les micro SAS, l’annexe n’est pas obligatoire. Seuls le bilan et le compte de résultat sont obligatoires.
Les comptes annuels de la SAS doivent être approuvés lors de l’assemblée annuelle des associés et déposés au greffe du tribunal de commerce du ressort du siège social. Et ce, quelle que soit la taille de la société.
Dès lors que la SAS atteint deux des trois seuils suivants à la fin d’un exercice comptable, elle doit nommer un commissaire aux comptes :
L’obligation de nomination est effective à partir de l’exercice suivant celui au cours duquel les seuils ont été dépassés.
Par ailleurs, la nomination d’un commissaire aux comptes est également obligatoire pour :
Enfin, un commissaire aux comptes est obligatoire en SAS lorsqu’un ou plusieurs des associés qui possèdent 10 % du capital social en font la demande.
Par Romain Laventure
Secrétaire Général de Kandbaz, en charge du pôle juridique, Administrateur du Synaphe (syndicat professionnel de l’hébergement d’entreprise)
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