Dernière mise à jour le 18 mai 2022
À la création et en cours de vie sociale, l’entreprise est soumise à diverses obligations juridiques définies par le Code du commerce. Des pénalités sont prévues en cas de non-respect de ces obligations.
Toute entreprise établie en France et exerçant une activité sur son territoire doit être immatriculée dans un registre spécial. Ce dernier dépend de l’activité de l’entreprise :
L’assemblée générale ordinaire annuelle marque la fin d’un exercice comptable. Elle se tient généralement au sein de la société dans les six mois qui suivent la clôture de l’exercice comptable.
C’est au cours de l’assemblée générale annuelle que les associés prennent connaissance de la situation financière et économique de l’entreprise à la fin de l’année grâce au rapport de gestion présenté par le dirigeant.
D’autres sujets seront également abordés, notamment :
Les décisions sont prises selon la majorité définie par les statuts de chaque entreprise.
Le rapport de gestion est un document rédigé par le dirigeant à la fin de chaque année comptable. Il donne plusieurs informations sur la situation économique et financière actuelle de l’entreprise. Mais aussi sur son avenir.
Entre autres, il contient les informations suivantes :
L’assemblée générale ordinaire aborde toutes les questions qui n’ont pas été traitées durant l’assemblée générale ordinaire annuelle. Mais qui ne sont pas concernées par une assemblée générale extraordinaire.
Les assemblées générales extraordinaires sont des réunions ponctuelles qui ont lieu sur demande des associés.
Elles sont organisées pour les décisions importantes qui affectent la vie sociale de l’entreprise, par exemple :
En somme, l’assemblée générale extraordinaire statue sur toutes les décisions qui entraînent une modification des statuts.
Les comptes annuels comprennent :
Ceux-ci doivent être distribués à chacun des associés avant l’assemblée générale ordinaire annuelle afin qu’ils puissent prendre connaissance des comptes avant le vote.
Approuver les comptes signifie que les associés vont les vérifier ces documents et donner leur aval. Dès lors, les comptes sont définitifs. Un PV qui formalise la décision des associés devra être rédigé et envoyé au greffe du tribunal de commerce avec les comptes annuels.
L’affectation du résultat consiste à décider de ce que l’on va en faire. En principe, cela dépend du bilan financier.
Si le résultat est positif (bénéficie), il peut être :
À noter que les SARL ont l’obligation d’affecter au moins 5 % du résultat en réserve légale. Sauf si celle-ci représente au moins 10 % du capital social au moment au moment de l’approbation des comptes.
Une fois les comptes approuvés, ceux-ci doivent être déposés au greffe du tribunal de commerce au plus tard sept mois après la clôture de l’exercice social ou un mois après l’assemblée générale annuelle des associés. Cette obligation concerne toutes les entreprises imposées au régime du réel, autrement dit :
D’autres documents devront également être déposés avec les comptes annuels, en l’occurrence :
Le greffier se charge de publier ces comptes sur le registre du commerce et des sociétés ainsi que sur les BODACC (bulletin officiel des annonces civiles et commerciales).
En cas de manquement à cette obligation juridique, l’entreprise s’expose à une amende pouvant aller jusqu’à 1 500 €.
Bons à savoir :
Les sociétés non cotées n’ont pas l’obligation légale de publier leur rapport de gestion (loi n° 2012-387 du 22 mars 2012 portant sur la simplification du droit et à l’allègement des démarches administratives. En revanche, elles doivent mettre ces documents à la disposition de tous ceux qui en font la demande.
Les petites entreprises — quelle que soit leur forme juridique — sont dispensées de la rédaction d’un rapport de gestion depuis les exercices clos à compter du 11 août 2018.
En plus de ces obligations juridiques annuelles, les entreprises ont également d’autres obligations tout au long de leur vie. Ainsi, elles doivent :
D’autres obligations juridiques sont soumises aux entreprises. Celles-ci ont été instaurées afin d’assurer une bonne gestion de l’entreprise et un meilleur suivi de ses activités.
Par Romain Laventure
Secrétaire Général de Kandbaz, en charge du pôle juridique, Administrateur du Synaphe (syndicat professionnel de l’hébergement d’entreprise)
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