Dernière mise à jour le 10 février 2021
L’artisanat est un secteur d’activité qui couvre différents domaines incluant le bâtiment, la fabrication, les services et l’alimentation. Il constitue le second secteur le plus prometteur en termes de reconversion professionnelle après le numérique. On compte environ 1,5 million de sociétés artisanales en France, dont 53 % d’entreprises individuelles. Pour exercer une activité artisanale, il est indispensable de respecter plusieurs règlementations en plus de détenir une qualification dans le domaine envisagé. Focus.
Être artisan consiste à effectuer un travail manuel en recourant à un savoir-faire précis dans un domaine particulier.
Juridiquement parlant, l’artisan est un professionnel généralement indépendant qui propose des biens ou des services de façon autonome et hors du cadre industriel. Il doit être inscrit au répertoire des métiers et ne doit pas embaucher plus de 10 personnes. Pour détenir le titre d’artisan, le professionnel doit être une personne physique qui justifie d’un diplôme ou d’une expérience significative dans son domaine d’activité.
L’artisan travaille dans le secteur de l’artisanat à titre principal ou secondaire. Il réalise un travail manuel, notamment la conception d’objets à l’aide d’outils et de matériaux traditionnels ou la fabrication de produits frais, et ce, généralement dans un atelier. Ce professionnel est entièrement chargé de la conception, la transformation, la réparation et la commercialisation de son produit.
Le secteur de l’artisanat en France est encadré par la loi du 5 juillet 1996 relative au développement et à la promotion du commerce et de l’artisanat. Elle est consolidée par la loi Pinel 2014.
L’artisanat est un secteur économique qui regroupe toutes sortes d’activités dont la fabrication requiert souvent l’utilisation de matériaux et d’outils traditionnels et dont la main-d’œuvre est locale. La notion d’artisanat diffère d’un pays à l’autre. En effet, dans certains États comme la France, les métiers de maçon et d’électricien sont répertoriés parmi ceux de l’artisanat, ce qui n’est pas forcément le cas ailleurs.
D’après l’UNESCO, sont considérés comme artisanaux les « produits fabriqués par des artisans, soit entièrement à la main, soit à l’aide d’outils à main ou même de moyens mécaniques, pourvu que la contribution manuelle directe de l’artisan demeure la composante la plus importante du produit fini. La nature spéciale des produits artisanaux se fonde sur leurs caractères distinctifs, lesquels peuvent être utilitaires, esthétiques, artistiques, créatifs, culturels, décoratifs, fonctionnels, traditionnels, symboliques et importants d’un point de vue religieux ou social. »
Pour exercer un métier artisanal, le candidat doit non seulement s’inscrire au Répertoire des Métiers, mais doit également justifier d’une qualification professionnelle, notamment un diplôme ou plusieurs années d’expérience dans le domaine. Retrouvez ci-après quelques diplômes offrant la possibilité d’accéder au métier d’artisan.
Les formations professionnalisantes
Les formations spécialisées dispensées par la CMA (Chambre des métiers et d’artisanat)
Représentant environ 25 % de l’économie française, le secteur de l’artisanat regroupe à peu près 250 métiers. Voici quelques exemples de métiers artisanaux répertoriés selon le secteur d’activité :
La fabrication :
L’alimentation :
Les services :
Le bâtiment :
L’art :
La création :
En général, le métier d’artisan est pratiqué en indépendant. Pour exercer une activité en tant que travailleur indépendant, il est indispensable de créer une entreprise. Pour créer une entreprise d’artisanat, l’entrepreneur doit s’immatriculer au répertoire des métiers.
L’immatriculation est une étape incontournable de la création d’une entreprise opérant dans le secteur de l’artisanat. Pour obtenir les informations relatives à cette inscription au RM, l’artisan créateur d’entreprise peut directement faire appel à Kandbaz.
Dans le cadre de la création d’une entreprise artisanale, la Chambre de métiers et de l’artisanat est compétente. En plus de réceptionner le dossier de création de l’entreprise, la CMA prend également en charge sa transmission au Répertoire des Métiers et au greffe du Tribunal de commerce pour inscription au RCS si la société cumule à la fois une activité artisanale et commerciale.
Avant d’entamer la procédure de création d’une entreprise artisanale, l’entrepreneur est tenu de suivre un stage de préparation à l’installation ou SPI d’une durée de 30 h dispensé par la CMA. Auparavant ce stage payant était obligatoire avant d’immatriculer une entreprise. Cette obligation a désormais été levée depuis le 24 mai 2019 grâce à la loi Pacte.
La création et le développement d’une entreprise artisanale commencent par la transformation d’une idée en projet viable. Pour ce faire, il convient de procéder à une étude du marché artisanal local, voire international s’il s’agit d’un projet à grande échelle. Vient ensuite le montage d’un business plan qui permettra de trouver un financement ou des partenaires économiques. Ce document permet aussi de déterminer la rentabilité du projet.
Une fois le projet validé, la première étape de la procédure de création de l’entreprise est le choix de son statut juridique. Pour mettre en place une entreprise artisanale et mener seul son projet, l’entrepreneur peut choisir entre le statut d’EI, d’EIRL ou de SASU.
L’EI est appréciée par les entrepreneurs qui souhaitent se lancer rapidement pour sa facilité de création de gestion. En effet, elle est adoptée par les débutants en raison de l’allégement de la procédure de lancement. Pour créer une EI, la démarche s’effectue en ligne et l’entrepreneur n’est pas obligé de rédiger des statuts. Ce statut ne nécessite pas non plus la constitution d’un capital social contrairement aux autres formes de société.
Les caractéristiques d’une EIRL et son fonctionnement sont assez similaires à celles d’une EI. Cependant, la différence réside dans la protection offerte par le statut au patrimoine personnel de l’entrepreneur. En effet, comme son nom l’indique, l’EIRL limite la responsabilité de l’entrepreneur au patrimoine qu’il a attribué à son entreprise. Ainsi, ses biens personnels ne font pas l’objet d’une saisie en cas de dettes ou de remboursement de créanciers.
Pour exercer en tant qu’artisan indépendant, l’entrepreneur peut opter pour l’EURL qui est une SARL composée d’un seul associé. Cet associé unique est affilié au régime de travailleur non salarié. Dans le cadre de ce statut juridique, le gérant peut choisir une imposition à l’impôt sur le revenu avec des cotisations sociales dues sur l’intégralité de ses revenus professionnels.
Si l’entrepreneur souhaite créer son entreprise sous un statut juridique souple, il lui est recommandé d’opter pour la SASU. Il s’agit de la forme unipersonnelle, c’est-à-dire à associé unique, de la SAS. Ce régime permet de :
Pour immatriculer une société artisanale, l’entrepreneur doit remettre un dossier d’immatriculation. Après validation de ce dossier, il obtient un numéro un numéro Siren et un numéro Siret qui seront indispensables tout au long de la vie de l’entreprise. Il récupère également un code APE s’il s’agit d’une activité principale.
Le dossier de demande d’immatriculation doit comprendre :
Pour fonder une entreprise, il est nécessaire d’accorder une importance particulière à la domiciliation de son siège social. Dans le cadre de la création d’une société artisanale, l’adresse de domiciliation doit figurer dans les cadres 8 et 9 du formulaire M0 nécessaire à son immatriculation.
Pour domicilier une entreprise artisanale, l’artisan peut opter pour les possibilités suivantes :
L’artisan peut domicilier son entreprise à son propre domicile, qu’il en soit propriétaire ou locataire, à condition que l’exercice d’une activité professionnelle y soit autorisé. Cependant, en cas d’interdiction, l’entrepreneur peut néanmoins demander une domiciliation temporaire d’une durée maximale de 5 ans.
La domiciliation collective consiste à intégrer le siège social d’une entreprise dans des locaux occupés en commun avec d’autres entreprises. La sous-location d’un local d’une société titulaire d’un bail commercial peut être partielle ou totale.
Les sociétés de domiciliation constituent également une alternative intéressante pour domicilier une société artisanale. L’utilisation du local est encadrée par un contrat de domiciliation signé par les deux parties et s’accompagne généralement d’autres services annexes comme le secrétariat ou la gestion du courrier.
La domiciliation commerciale ou la domiciliation recourant aux sociétés de domiciliation présente nombre d’avantages comme :
Par Romain Laventure
Secrétaire Général de Kandbaz, en charge du pôle juridique, Administrateur du Synaphe
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